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Les Réalités d'Arkébi
5 septembre 2015

- Cinq questions que vous vous posez peut-être sur la chasse et sa réglementation.

 

chasseloi

Ce week-end, les chasseurs tentent le coup de charme. Dans 45 départements, les fédérations proposent à qui veut, sans autre formalité qu’un petit mail, de participer à une matinée «Je vais à la chasse» pour en découvrir tous les bons côtés, et nous dit-on lutter contre les idées reçues. Du type «la chasse, c’est dangereux», «la chasse, c’est démodé»… En parallèle, ce samedi est aussi organisé à Paris un rassemblement pour demander l’interdiction de la chasse, à l’initiative du Collectif du 21 septembre, qui rassemble une dizaine d’associations.

Réponses à cinq questions que vous ne vous posiez pas forcément.

Peut-on chasser dans Paris ?

Une dépêche AFP nous a mis la puce à l’oreille. Le 21 septembre, c’était la journée nationale d’ouverture de la chasse, partout en France… y compris dans le département de Paris, lit-on. Vérification faite, il existe bien un arrêté du préfet de police de Paris détaillant gibier par gibier, les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse pour la saison 2014-2015 à Paris. Pour le lapin, c’est jusqu’au 28 février. Il est aussi précisé que la chasse aux renards et pigeons ramiers est permise, même par temps de neige… 

«Evidemment, la chasse n’est pas autorisée dans Paris», rassure mi-rigolard Jacques Reder, administrateur à la fédération interdépartementale des chasseurs d’Ile-de-France. «Cet arrêté sert simplement à autoriser le transport de gibier mort et la commercialisation des volailles et petits gibiers. C’est tout.»

Il est en effet possible de se trimballer avec du gibier mort dans le métro, en rentrant d’une partie de chasse en Seine-et-Marne par exemple. Pareil pour les armes. Si vous êtes titulaires du permis de chasse, vous avez le droit de vous déplacer avec une arme de chasse, en respectant les règles de sécurité. Il détaille : «L’arme doit être déchargée, rangée dans un étui et les munitions doivent être transportées à part. En cas de non-respect, vous risquez la suspension de votre permis et une contravention.»

Une partie de chasse peut-elle se terminer dans votre jardin ?

Oui. «Rien n’empêche les chasseurs d’être adossés à une maison et de tirer vers l’extérieur», déplore Marc Giraud, dans son livre fraîchement publié Comment se promener dans les bois sans se faire tirer dessus (éditions Allary), où il dénonce le vide juridique autour de la pratique de la chasse. «C’est un loisir dangereux et, au final, peu réglementé.» Un exemple : en application d’une circulaire de 1982, les préfets interdisent aux chasseurs de tirer «en direction» des habitations, routes, voies ferrées, aéroports, lieux de réunions publiques. Mais aucun texte n’interdit de tirer depuis une maison vers un champ.

Combien la chasse fait-elle de morts (d’hommes) ?

L’éternel débat entre anti et pro-chasseurs… Les uns dénonçant les accidents passés sous silence, les autres assurant que non, la chasse n’est pas un loisir dangereux. C’est devenu un tel sujet de friction qu’en 1998, l’Etat a officiellement chargé l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) de tenir un journal de bord. Depuis cette date, dans chaque département, un agent de l’Etat recense tous les accidents. «Nos techniciens se déplacent sur les lieux et font un rapport circonstancié sur les causes précises», explique Jacques Bouchet, responsable du réseau sécurité à la chasse à l’ONCFS.

Dans 95 % des cas, l’accident est dû à un défaut de sécurité, et donc aurait pu être évité. Le cas classique : ne regarder que le gibier, oubliant l’environnement autour… Autre accident courant : les balles qui ricochent sur un arbre par exemple, ou sur le corps d’un animal. Ce type d’accident peut être évité si le chasseur respecte la règle des 30 degrés, qui limite le champ de tir.

Dernier drame en date, relaté par la Voix du Nord : à Blairville, au sud d’Arras, un chien s’est pris les pattes dans le fusil, le coup est parti, touchant mortellement à la tête un chasseur de 25 ans. «Dans la grande majorité, les chasseurs sont les premières victimes des accidents, indique l’office. Sur les 114 recensés (dont 14 mortels) en 2013, 30% étaient des auto-accidents, 60% concernent des camarades chasseurs ou des accompagnateurs (enfant, conjoint…) et 10% des personnes qui n’ont rien à voir avec la partie, des randonneurs du dimanche le plus souvent. «L’argument préféré des chasseurs, c’est de dire que l’alpinisme tue plus que la chasse. Vous en connaissez beaucoup, vous, des alpinistes qui écrasent des marcheurs ?» bout Marc Giraud.

L’ONCFS assure que le nombre d’accidents a chuté en quinze ans. «Lors du premier recensement en 1998, on avait compté 259 accidents dont 39 morts ! Cela a fortement diminué, ces dernières années, on décompte en moyenne une vingtaine de morts.» Sur la même période, le nombre de chasseurs pratiquants a considérablement baissé. Ils sont 50 000 de moins chaque année, pour un total aujourd’hui d’1,2 million.

A combien de mètres une balle est-elle dangereuse ?

Tout dépend de l’arme. Pour le petit gibier (faisan, lièvre…), le fusil à plombs peut tuer à 50 mètres. Pour le grand gibier (sanglier, chamois), la portée létale de la carabine va jusqu’à 300 mètres. Les armes ne sont pas plus puissantes qu’avant, «il n’y a aucun intérêt, cela abîmerait le gibier qui ne pourrait pas être mangé», explique Jacques Bouchet. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la chasse au petit gibier n’est pas moins dangereuse, il y a autant d’accidents dans un cas que dans l’autre. Le permis est unique, quelle que soit la chasse pratiquée, on peut l’obtenir à partir de l’âge de 16 ans. Il y a une épreuve théorique et une pratique. En moyenne, 80% des candidats sont reçus à l’examen.

Peut-on tirer ivre avec une caméra sur le fusil ?

L’infraction de chasse en état d’ivresse n’existe pas. Ce qui veut dire que les agents de l’Etat assermentés pour faire respecter les règles de sécurité dans la nature n’ont pas les moyens juridiques de sanctionner les chasseurs saouls. C’est seulement en cas d’accident qu’un test d’alcoolémie est réalisé, et considéré comme une circonstance aggravante, s’il est positif.

Il en va de même pour cette pratique qui se développe depuis quelques années, consistant à fixer une caméra type GoPro sur son arme pour filmer une action de chasse. Ce n’est pas interdit, juste déconseillé. «Evidemment, un canon dirigé sur une personne pour la filmer… Cela ne va pas. Nous avons écrit noir sur blanc, dans nos bulletins d’information envoyés à nos adhérents, de ne pas se livrer à ce type d’exercices», indique Jacques Reder, de la fédération d’Ile-de-France. Qui se veut rassurant : «A notre connaissance, ce n’est pas une pratique qui se développe particulièrement. Pour l’instant, dans notre région, aucun accident de la sorte n’est à déplorer.»

 

Oui, on a le droit de chasser ivre avec une GoPro sur le fusil

Ce week-end, les chasseurs tentent le coup de charme. Dans 45 départements, les fédérations proposent à qui veut, sans autre formalité qu'un petit mail, de participer à une matinée "Je vais à la chasse" pour en découvrir tous les bons côtés, et nous dit-on lutter contre les idées reçues.

http://www.liberation.fr

 

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