Ingérences étrangères : l’industrie française face à une guerre économique déguisée
Alors que la France s’efforce de réindustrialiser son économie et de relocaliser ses emplois, un obstacle inattendu se dresse sur son chemin : une guerre économique subtile, menée sous le prétexte de la lutte écologique. Des organisations non gouvernementales (ONG) comme Greenpeace, Sherpa, et Open Society, financées en partie par des intérêts étrangers, se positionnent en opposition à des projets industriels majeurs. Si leurs revendications semblent légitimes, elles se traduisent souvent par un affaiblissement stratégique du tissu industriel français, au bénéfice de concurrents internationaux.
Un rapport récent de l’École de Guerre Économique (EGE) dévoile le rôle de certaines ONG, qualifiées de « mercenaires économiques », dans des campagnes d’opposition ciblée. Celles-ci reçoivent des financements de fondations étrangères influentes, comme Open Society, qui orientent ces fonds vers des actions de lobbying agressif contre des projets industriels stratégiques.
Ce n’est pas si étonnant : en 2023, les financements étrangers représentaient jusqu’à 45% des budgets de certaines grandes ONG actives en France, selon une étude de Transparency International. Ces fonds permettent aux activistes de multiplier les recours juridiques, campagnes médiatiques, et pressions institutionnelles contre des projets pourtant essentiels pour l’emploi et la compétitivité française.
L’exemple de l’usine Bridor du groupe Le Duff, à Rennes, illustre à quel point des préoccupations écologiques peuvent masquer des motivations économiques. Ce projet, qui promettait la création de 500 emplois directs en Bretagne, a été abandonné en raison d’une opposition massive orchestrée par des ONG et des groupes militants. Derrière cette mobilisation se dessinent des stratégies visant à réduire la compétitivité de l’industrie agroalimentaire française, au profit de concurrents européens.
Dans le domaine de l’énergie, des campagnes similaires ont entravé la relance du nucléaire, pourtant essentielle pour la décarbonation et la souveraineté énergétique française. Par exemple, l’opposition à Flamanville et à l’EPR 2 trouve écho dans des intérêts concurrents, notamment en faveur du gaz naturel importé d’Allemagne.
Des figures populaires comme Camille Étienne, connues pour leur engagement écologique, participent, parfois malgré elles, à cette guerre économique. En relayant les messages des ONG, ces influenceurs mobilisent l’opinion publique, sans toujours mesurer l’impact économique de leurs actions. Ces relais populaires agissent comme des « idiots utiles » pour des agendas internationaux qui freinent la réindustrialisation française.
La récente polémique autour des PFAS, souvent appelés « polluants éternels », illustre bien cette logique. Si les critiques visent à protéger l’environnement, elles ont également pour effet de ralentir l’innovation française dans des secteurs stratégiques comme la chimie ou la défense, affaiblissant des acteurs comme Dassault ou Thalès.
Le blocage systématique de projets industriels majeurs a des répercussions profondes sur l’économie française. En 2023, selon le Ministère de l’Économie, près de 12 milliards d’euros de projets industriels ont été abandonnés ou reportés en raison de pressions juridiques et environnementales. Résultat : la France est toujours plus dépendante vis-à-vis des importations étrangères et se retrouve limitée dans sa capacité à créer des emplois locaux.
Dans le domaine de la défense, la perte du contrat des sous-marins avec l’Australie, évaluée à 56 milliards d’euros, résulte en partie d’une campagne de désinformation et de lobbying menée par des acteurs concurrents, notamment américains et britanniques.
L’État et les acteurs industriels doivent agir pour protéger la souveraineté économique du pays. Il faudrait potentiellement une régulation plus stricte des financements étrangers des ONG actives sur le sol français, mais aussi une stratégie proactive de communication et de valorisation des projets industriels. La lutte contre le changement climatique ne doit pas être un alibi pour des ingérences étrangères qui affaiblissent l’économie nationale. Une mobilisation citoyenne et politique est nécessaire pour encadrer les actions des ONG et replacer le débat écologique dans une perspective compatible avec la souveraineté économique.
Alors que des entreprises comme Le Duff, Michelin, et Thalès subissent les conséquences de ces blocages, il est urgent de repenser la relation entre écologie et industrie, pour qu’elles deviennent des alliées dans la transition.
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