Que va-t-il se passer ensuite ?

- Dans une recherche fébrile d'argent pour combler un budget déficitaire, les sénateurs ont voté cette semaine une augmentation de la TVA sur les bouteilles d'eau potable.

- L'eau potable et minérale bénéficie actuellement d'un taux de TVA réduit de 5,5 %. Ce taux passera à 20 %.

- Par exemple, une bouteille de 0,60 € coûtera 0,68 €. Les sénateurs estiment que cette mesure pourrait rapporter entre 150 et 300 millions d'euros par an au budget.

- Les sénateurs estiment que cette mesure pourrait également inciter les Français à passer de l'eau en bouteille à l'eau du robinet, ce qui serait un grand geste écologique.

- En France, l'eau du robinet est considérée comme parfaitement potable. Elle est servie en carafe dans les restaurants et versée aux enfants dans les cantines scolaires. Pourtant, les choses ne sont pas si claires. Les résultats des analyses de l'eau du robinet effectuées par l'Agence de sécurité sanitaire ne sont pas à la hauteur de nos espérances.

- L'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a analysé pendant deux ans l'eau potable de trois cents stations d'épuration en France pour y détecter des résidus de pesticides mal connus, d'explosifs déposés dans le sol pendant la Première Guerre mondiale et de solvants industriels. Ces substances n'avaient jamais été altérées dans l'eau potable auparavant. Les résultats de la recherche ont été publiés avec retard, car l'interprétation des experts était ambiguë.

- L'étude a montré des traces d'un pesticide, le chlorothalonil, dans un tiers des sites testés ; d'un solvant, le 1,4-dioxane, classé cancérigène. En France, on ne sait pas encore quelle teneur en ces substances dans l'eau potable est considérée comme sûre, et on ne sait pas d'où vient le produit chimique. Même situation avec les explosifs, hexogène et octogène, que l'on retrouve dans l'eau.

- 28 pesticides ont été détectés dans l'eau du robinet de l'une ou l'autre station d'épuration. Parmi eux, 13 ont une concentration dans l'eau supérieure à 100 ng/litre. Il s'agit notamment de métabolites, molécules formées par le soleil, dont la toxicité n'a jamais été évaluée. La réglementation impose un traitement supplémentaire de l'eau si le seuil dépasse 100 ng/l pour les métabolites de pesticides étudiés. Mais l'eau contient aussi des métabolites non étudiés que les tests conventionnels ne recherchent tout simplement pas.

Quelle sera la prochaine nouvelle taxe ? Une taxe sur l'air ? 

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Article complémentaire:

Des réductions d'impôts en paroles, des augmentations d'impôts en actes.

- La CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) a appris que ses entreprises membres et tous les autres devront bientôt payer non seulement pour la facturation, mais aussi pour la réception des factures de leurs clients.

- Contrairement à ce qu'avait annoncé le ministère des Finances, les entreprises devront utiliser des plates-formes de dématérialisation privées - et donc payantes - car la plate-forme publique Chorus n'est pas encore au point. Il a donc été annoncé que les entreprises devront envoyer leurs factures par l'intermédiaire de 70 plateformes privées, qui factureront ce service, comme il se doit. Les PME devront remplir cette obligation électronique à partir de septembre 2027.

- L'idée de Bercy est de mieux contrôler l'émission et la réception des factures. Les organisations patronales disent comprendre la nécessité de lutter contre la fraude à la TVA. Mais ce qui était déclaré gratuit pour les entreprises devra désormais être payé

- A moins qu'au dernier moment le gouvernement ne se donne plus de temps pour créer une plateforme publique gratuite ou qu'il ne reporte la transition.

Mais ne rêvons pas. L'État est désespéré. Il utilisera tous les moyens à sa disposition pour pressurer les entreprises et les contribuables. Tout cela pour se remplir les poches et rien pour les Français.

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