Le fil d'Arkébi

 

Sortir du moule

"Freedom" sculpture de Zénos Frudakis

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Pendant ce temps là,

les Shadoks

continuent de pomper

 

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27 mars 2025

Un système de santé plein de (mauvaises) surprises /+/ /+/ vidéo

 

Tout en se gardant bien de le recopier, le monde entier nous envie notre système de sécurité sociale français. Mais si. C’est en tout cas ce qui nous est dit et seriné depuis des années. La réalité est cependant plus contrastée et ces colonnes se font parfois l’écho de ces petites bizarreries qui font tout le charme de ce système collectiviste qui ne s’écroule pas du tout sous son propre poids.

Prenons par exemple ces intéressants cas de personnes handicapées de façon définitive dont on demande pourtant, régulièrement, de passer des visites de contrôle pour s’assurer que leur condition n’a pas évolué. Certes, tant les miracles que les abus existent : rien de tel qu’une petite vérification de temps en temps pour garantir qu’un membre qui n’a jamais poussé n’est pas subitement apparu – et, symétriquement, que ce qui était déclaré comme une maladie de longue durée ne le soit plus après un passage à Lourdes. 

 

Cependant, nous sommes en France et ces administrations, pointilleuses avec leurs assujettis, n’ont plus depuis longtemps le caractère irréprochable que nos aïeuls pouvaient leur trouver dans un élan de naïveté ou d’optimisme qui a depuis longtemps disparu avec nos générations sottement matérialistes.

Il suffit qu’un dossier « s’égare » – locution pratique pour mal camoufler qu’un incompétent n’aura pas fait son travail – ou, plus rare mais plus symptomatique, qu’une cyberattaque survienne pour transformer ce qui est déjà une péniblerie passablement superfétatoire en parcours du combattant administratif. C’est le cas récent qui touche Léa Ligny, confrontée à un déménagement au moment où son département de départ, la Seine-Maritime, a subi une attaque informatique : dossier perdu, et voilà notre assurée dans un pétrin d’autant plus compact qu’il n’a en réalité aucune raison d’exister.

La jeune femme est en effet amputée de la jambe droite – qui ne risque pas de repousser spontanément – et d’une condition cardiaque de naissance, là aussi sans rémission possible. Dès lors, dossier ou pas, il ne devrait pas y avoir le moindre problème. 

Nous sommes en France et tout ne se termine pas toujours par des chansons, au contraire : alors qu’en Seine-Maritime, elle était considérée handicapée à 100%, son passage dans l’Eure la fait passer à handicapée entre 50 et 80%, ce qui lui impose de trouver un travail et permet à l’organisme de s’affranchir de tout versement d’aides auxquelles l’assurée avait pourtant droit jusqu’à présent.

Emballement bureaucratique, incompétence, foutage de gueule, volonté de faire des économies mesquines ou mélange de ces différentes options, tout est possible et confirmé par la tendance générale que l’actualité livre parfois, dans un soubresaut de lucidité : on apprend ainsi que le Ministère de la Santé, cherchant à faire des économies, entend dorénavant restreindre la délivrance de pansements.

La collision de cette information avec les cas illustrés précédemment impose de se demander quelle serait l’économie réalisée si l’on s’affranchissait par exemple de demander des visites médicales de contrôles pour les handicapés « définitifs » comme les exemples précédents. Cette volonté affichée d’économie, qui serait louable dans un gouvernement bien organisé, prend avec ce gouvernement de solides branquignoles les atours d’une diversion pour camoufler des problèmes d’approvisionnements divers, dont les pansements seraient les derniers avatars (après certains médicaments).

Certains manuels de survie vont devoir être quelque peu remaniés si, d’aventure, les sparadraps et la gaze devaient devenir rares dans l’Hexagone. Voilà qui présage d’une préparation particulièrement tendue à la prochaine catastrophe nationale. 

Décidément, ce système que le monde entier nous aurait envié, un jour, ne semble plus que l’ombre de lui-même : se dégradant de plus en plus vite, il ne remplit même plus le minimum qu’on serait en droit d’attendre d’un pays jadis riche, en atteste le temps de passage aux urgences qui continue de grimper ; maintenant, il faut trois heures en moyenne pour être pris en charge.

Les causes profondes sont connues, mais ne vous inquiétez pas : elles ne seront pas gérées.

Ce système met des barrières et des contrôles sur des choses qui ne devraient pas en nécessiter, n’en met pas là où on sait pourtant pertinemment qu’ils sont nécessaires. On se retrouve ainsi avec des millions « d’assurés sociaux » en trop, qui correspondent à des gens décédés depuis longtemps, ou des personnes qui n’ont en réalité aucun droit mais qui bénéficient des largesses de la République et des trous, béants, des systèmes de contrôles et d’un laxisme maintenant institutionnalisé.

Parallèlement, on continue d’enfouir les honnêtes cotisants, les citoyens lambdas, sous des procédures et des cerfas, des demandes de paperasserie et de démarches aussi complexes que confuses, et on ne fait même pas le ménage nécessaire dans les données et les dossiers qui le méritent. Cette marée de formulaires et de procédures se retrouve à tous les étages des systèmes sociaux, dans toutes les strates des services publics, rendant impossible toute responsabilisation et irréaliste toute démarche individuelle des personnels concernés qui, incapables de couper dans l’obésité administrative, finissent par laisser les services publics se dégrader (transformant par exemple les urgences en véritables hospices improvisés).

Obèse et centralisé, le monstre froid n’a plus qu’un rapport lointain avec sa mission initiale, à savoir fournir une couverture assurantielle et des services de soins pour les cotisants. Les avanies qu’il fait subir aux handicapés lourds sont une parfaite illustration de ce système devenu complètement fou au sens premier, c’est-à-dire échappant à la raison : il n’existe plus que pour lui-même, broyant ceux qui s’y opposent et méprisant ceux qui doivent le subir.

Un système de santé plein de (mauvaises) surprises   /+/  /+/  vidéo

 

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La délinquance pharmaceutique sous le scalpel de Laurent Mucchielli : une analyse accablante. Les leçons seront-elles tirées ?

Dans son article publié en mars 2025 dans Les Cahiers du CEDIMES, Laurent Mucchielli, sociologue et spécialiste de la criminalité, livre une synthèse percutante sur la délinquance des industries pharmaceutiques et ses impacts dévastateurs sur la santé publique. S’appuyant sur des sources françaises et américaines, il dresse un tableau sombre d’un système où la quête de profit prime sur l’éthique, la science et la vie humaine. Voici les points saillants de son analyse, les leçons à en tirer, une comparaison avec d’autres industries, et une mise en perspective avec l’actualité.

L'article complet : 

 

Mensonge sur la santé, ce qu'on vous cache sur les vitamines et les traitements

 

Big Pharma vs Curcuma : le grand bal des hypocrites

 

La guerre de la science: décryptage avec le Pr Didier Raoult sur Le déclin de l'Intégrité dans la recherche scientifique

Dans une ère où la science est de plus en plus influencée par des intérêts financiers, le professeur Didier Raoult s'exprime sur les défis auxquels fait face la communauté scientifique. Au cœur du débat, la manière dont les publications scientifiques sont manipulées et comment cette situation affecte la véritable progression scientifique.

La construction de la science et ses obstacles : Didier Raoult commence par rappeler l'évolution de la communication scientifique depuis le XVIIIe siècle. À l'origine, les scientifiques échangeaient des idées par courrier, sans implication financière. Aujourd'hui, deux géants dominent : l'industrie pharmaceutique et celle des publications scientifiques. « Les deux industries les plus bénéficiaires actuellement du monde capitaliste », explique Raoult, soulignant l'énorme financement de la recherche, dépassant même le budget militaire en France.

Le rôle des journaux scientifiques : les journaux scientifiques, désormais des acteurs majeurs du capitalisme, imposent des règles strictes qui entravent le partage libre du savoir. Raoult partage une expérience personnelle : un article sur le chikungunya refusé après six mois par le New England Journal of Medicine, uniquement pour voir une publication concurrente apparaître immédiatement. « L'idée que ces journaux sont meilleurs parce qu'ils sont revus par les pairs est une idée qui n'est pas raisonnable », affirme-t-il. 

 

Une machine de guerre : la rétraction. 

La rétraction d'articles est devenue une arme contre ceux qui osent défier le statu quo. Raoult cite l'exemple de l'hydroxychloroquine, où plusieurs équipes, y compris la sienne, ont subi des rétractions orchestrées par des sites de délation comme PubPeer. « C'est le zéro de la science », s'exclame-t-il, dénonçant les comportements de certains acteurs comme Elisabeth Bik, qui utilisent des méthodes douteuses pour discréditer des travaux scientifiques. De plus il attire notre attention sur les visions qu'Elisabeth Bik déclare avoir dans un article de Vanity Fair. Article qui a été dépublié mais que l'on peut retrouver sur WebArchive

Regardez plutôt ce que cet article nous apprend sur cette personne : « Bik est atteinte d’un mal étrange : elle est incapable de reconnaître les visages, à l’exception de ceux de ses proches. … Alors parfois, Elisabeth Bik s’installe au volant sans aller nulle part : elle se contente de rester là, garée dans l’allée, regard dans le vide, contact coupé. À la nuit tombée, il lui arrive de lever les yeux vers le ciel et d’observer les étoiles. Quand elle les ferme, c’est comme si la carte de l’univers lui apparaissait, nette et précise. Avec une aisance déroutante, elle retient les angles formés par ces milliers d’astres scintillants. Sur ce point, il n’y a pas à dire, Elisabeth Bik a un don. ». 

 

Et Bik à force de voir des étoiles finer par les toucher, tel que Charles V et Xavier Azalbert ont pu l'illustrer dans une analyse de ses publications : « à force de voir des copiés-collés partout, elle en trouve, mais ils n'en sont pas ». Malgré ses erreurs nombreuses, Bik obtiendra bien un prix financé par Bill Gates ! Follow the Money. 

La problématique de l'éthique : en France, le concept de comité d'éthique n'existe pas dans la loi, remplacé par des comités de protection des personnes. Cela crée une confusion, exploitée par ceux qui cherchent à discréditer des recherches légitimes. Raoult rappelle que les déchets humains, par exemple, ne sont pas considérés comme de la recherche médicale selon la loi française.

Hier, le Sénat américain a approuvé la nomination du Dr Jay Bhattacharya  comme directeur du NIH des États-Unis. par 53 votes pour 47 contre. Bhattacharya, professeur d'Économie et de Médecine de l'Université de Stanford, a donc convaincu les sénateurs que son projet ambitieux de réformer le système de la production scientifique, avec un des plus gros budgets de recherche au monde, est réaliste.  France-Soir reste le seul média français à avoir interviewé Bhattacharya a plusieurs reprises (iciici, et ici). 

Espoir et réformes nécessaires : malgré les défis, et le réquisitoire implacable du sociologue Mucchielli, Raoult exprime son espoir dans les réformes en cours aux États-Unis, notamment avec la nomination du Dr Jay Bhattacharya aux NIH. « Je suis très heureux que la première réponse à ça soit venue des États-Unis », dit-il, en soulignant l'importance de restaurer la méritocratie dans la science. Le Professeur Raoult, comme bien d'autres scientifiques, suivront avec attention la manière dont Bhattacharya s’y prend pour atteindre ses objectifs.
 

Le professeur Didier Raoult conclut avec une réflexion sur la nécessité de contrepouvoirs pour maintenir l'intégrité scientifique. « Il faut être lucide », dit-il, insistant sur le fait que la science doit être protégée des intérêts financiers pour véritablement servir le bien-être public.

Auteur(s)
France-Soir
Publié le 26 mars 2025 - 07:27
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La racine de nos maux,

des mots pour arracher la racine.

« Le discours de la servitude volontaire » de

Etienne de La Boétie.

(Pour lire la suite....)


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