L'administration Trump "met en pièces l'indépendance de la presse" s'offusque mardi l'Association des Correspondants à la Maison Blanche, après que l'exécutif américain a annoncé prendre le contrôle de l'accès des médias au président, jusqu'ici géré par cette organisation de journalistes.

L’indépendance de la presse en lambeaux ? L’Élysée ricane en silence

La reprise en main prévue "suggère que le gouvernement va choisir lui-même les journalistes qui suivent le président, à l’image de ce qui se passe à l’Élysée. Petit rappel, au Palais, ici en France, c'est le service de presse de la présidence, service rattaché à la direction de la communication, qui est chargé d’évaluer les demandes d’accréditation déposées par les journalistes ou leurs rédactions. Les critères incluent généralement la légitimité professionnelle “carte de presse, affiliation à un média reconnu, la pertinence de la couverture médiatique et des considérations logistiques, comme l’espace disponible lors des événements”. En pratique, c’est souvent une décision collégiale prise par l’équipe de communication, sous la supervision du conseiller ou de la conseillère en charge de la presse. L'AFP semble oublier de le mentionner...

Donc, s'il est somme toute légitime pour l'association des correspondants de la maison Blanche de s'émouvoir de leur perte de pouvoir en arguant : "dans un pays libre, les dirigeants ne sélectionnent pas les médias", et que cette association historiquement fondée en 1914, devrait continuer à décider quels journalistes seraient admis au plus près du chef de l'État américain, il est souhaitable de se rappeler qu'il n'y a pas que dans les républiques bananières que cela se passe autrement... quoique !