Depuis plusieurs années, le service public de l’audiovisuel, regroupé au sein de la holding France Médias, est sous le feu des critiques. La privatisation de ce mastodonte est de plus en plus évoquée par les responsables politiques, tandis que son manque de pluralisme et de neutralité est dénoncé avec insistance, parfois avec virulence. Son coût exorbitant de 4 milliards € par an, financé par les contribuables, suscite une colère légitime et une incompréhension grandissante. Mais face à ces remises en question, au lieu de s’amender, l’institution a choisi l’affrontement.

Plutôt que de corriger leurs dérives, France Télévisions et Radio France les amplifient. Loin d’adopter une position d’ouverture, elles se sont bunkerisées et se comportent avec mépris envers le peuple qui les finance. Ce n’est plus un service public, mais une forteresse idéologique, où règnent l’entre-soi, l’arrogance et l’impunité. Il suffit de regarder "C à vous" ou "Complément d’enquête", d’écouter France Info ou les chroniqueurs de France Inter pour s’en convaincre.

Et cette machine verrouillée entend bien le rester. À la tête de France Télévisions depuis dix ans, Delphine Ernotte brigue un nouveau mandat de cinq ans, poursuivant ainsi une présidence qui semble devenue "à vie" ! Elle incarne une direction figée dans ses certitudes, refusant toute remise en question, et bénéficiant du soutien sans faille de nos gouvernants.

France Télévisions n’est plus un service public au service de tous, mais un bastion idéologique coupé du réel, enfermé dans l’autosatisfaction et le dogmatisme. Il va falloir, d’une manière ou d’une autre, que cela cesse.  

Martial Bild
Directeur général TVL