Alors que les discours belliqueux et les annonces guerrières se multiplient, Christine Lagarde, présidente de la BCE, annonçait le 6 mars 2025 que l'Euro numérique serait prêt pour Octobre 2025, soit deux ans plus tôt qu'initialement prévu. 

➡️Cette précipitation viserait notamment à contrer l'influence croissante des Big Tech qui contrôlent près de 30% des paiements mobiles en Europe (Apple Pay, Google Wallet) : l'ambition serait de retrouver une souveraineté monétaire. 
Jerome Powell, président de la Fed, déclarait pourtant en 2024 qu’« un dollar numérique doit être irréprochable avant d’être lancé. La hâte est l’ennemi de la perfection ». 
La BCE semble ne rien vouloir entendre, au risque d’un fiasco.

♦️Dans moins de 7 mois, la zone euro disposerait de sa propre monnaie numérique, effective après 5 ans de travaux sur ce projet. 
Ce dernier a débuté sous le mandat de Christine Lagarde à la tête de la Banque Centrale Européenne. Toutefois, cette monnaie numérique devrait encore être validée par les organes exécutifs de l'Union Européenne : la Commission, le Conseil et le Parlement.
A l'heure actuelle, aucun cadre juridique précis n'a été publié concernant ce projet, la BCE se contentant de promettre un « équilibre entre confidentialité et traçabilité ». 

Tout laisse à penser que ce processus législatif s'apparente plus à une formalité qu'à un réel obstacle pour que l'Euro Numérique devienne une réalité dans notre vie quotidienne et notre porte-monnaie.
➡️Cela ferait de l'Union Européenne une pionnière dans le domaine des CBDC (monnaie digitale émise par une banque centrale). La BCE estime que d'ici 2030, 60% des européens utiliseraient l'Euro numérique. A l'heure actuelle, le liquide représentent encore 79% des paiements effectués en magasin dans l'Union Européenne.  

🔍Cependant, la récente panne informatique à la BCE, décrite par cette dernière comme un « incident majeur », fait planer le doute sur ses capacités techniques à assumer la mise en place d'une telle innovation dans des conditions adéquates de sécurité et de résilience. Cette panne a perturbé les paiements interbancaires pendant 10h et son coût a été estimé à 1 milliard d'euros. 
L’eurodéputé allemand Markus Ferber s’interroge : « Si la BCE échoue sur des systèmes existants, comment gérer une CBDC à l’échelle continentale ? » 

D'autres interrogations, plus profondes, restent sans réponses, comme les risques que font peser les CBDC sur les libertés. 
Elles sont présentées comme des outils de modernisation indispensables à l'heure de la digitalisation à marche forcée, mais les critiques y voient avant tout l'arme de contrôle et de surveillance de masse par excellence. 
Friedrich Hayek, dans son livre La Dénationalisation de la monnaie (1976) nous avertissait déjà : « Le monopole monétaire des États est une source de tyrannie potentielle ». 

L’euro numérique, un pas vers l’avenir ou un risque majeur pour les libertés ? 

Liens : 

Pour aller plus loin : 
Rapport du Sénat 

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