Nous aurait-on encore menti ? - Une surproduction de pétrole d’ici 2030 ???
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Commentaire de Silvano Trotta vu ici
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L'Agence internationale de l'énergie alerte sur une surproduction de pétrole d'ici 2030
Le monde risque de crouler sous les excédents de pétrole d’ici 2030, selon un avertissement lancé par l’Agence internationale de l’énergie, référence en la matière, dans son rapport annuel sur le pétrole. Contrairement à l’OPEP+, l’Organisation des pays producteurs de pétrole, l’AIE prévoit un « excédent majeur » d’une ampleur jamais vue. Une production qui est tirée vers le haut, notamment par les États-Unis.
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Selon l'AIE, la croissance de la demande de pétrole plafonnera à 105,6 millions de bpj d'ici à 2029, avant de diminuer légèrement en 2030. (Image d'illustration) © Alexander Manzyuk / Reuters
Essor des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, accélération des voitures électriques... À mesure que la transition énergétique progresse, « la croissance de la demande mondiale de pétrole devrait ralentir dans les années à venir », souligne l'Agence internationale de l'énergie dans son rapport annuel sur le pétrole. « Elle devrait atteindre son maximum d'ici 2030 », a déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE, cité dans un communiqué.
Mais malgré cela, les compagnies américaines, notamment, continuent de multiplier les projets d’extraction de pétrole, a souligné Fatih Birol « Nous observons et nous anticipons une forte hausse de la production dans les Amériques : États unis, Canada, Brésil et Guyana. Et cela à des niveaux plus élevés que la demande mondiale, selon nos prévisions. »
Ainsi, la demande mondiale devrait se stabiliser à 106 millions de barils par jour vers la fin de la décennie, tandis que la capacité d'approvisionnement globale pourrait atteindre 114 millions de barils, estime l'agence. Il en résulterait donc un excédent « stupéfiant » de 8 millions de barils par jour auquel les marchés devraient se préparer, estime l'AIE.
Une production record
L’an dernier, les géants américains des hydrocarbures Chevron, ConocoPhillips ou encore Exxon Mobil ont racheté à coup de dizaines de milliards de dollars trois de leurs concurrents. Un signe qu’ils continuent de miser sur le pétrole et qu’ils ne comptent pas arrêter de forer car ils veulent rentabiliser leurs achats. Les États-Unis sont le premier producteur mondial d’or noir, notamment avec du pétrole de schiste, particulièrement polluant.
L’Agence internationale de l’énergie a rappelé plusieurs fois que pour espérer limiter à 1,5 degré le réchauffement de la planète, il ne faudrait plus lancer aucun nouveau projet d’extraction de pétrole dans le monde.
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