Les divergences politiques entre les pays membres des BRICS n’entraveront pas la coopération financière

Les BRICS ne font que rassembler certaines des plus grandes économies du monde, comme la Chine et l’Inde, des acteurs clés du secteur de l’énergie, comme la Russie et les Emirats arabes unis, et certaines des économies émergentes les plus prometteuses, comme le Brésil et l’Ethiopie, pour coordonner volontairement leurs efforts en vue de réformer le système financier mondial.

Ishaan Tharoor, du Washington Post, a publié mercredi un article provocateur intitulé « The growing tension within the BRICS » (La tension croissante au sein des BRICS). L’essentiel est que les membres sont divisés entre eux sur leurs liens respectifs avec l’Occident, ce qui pourrait entraver la coopération financière au sein de leur groupe. Cette prédiction repose toutefois sur une fausse prémisse, puisque les BRICS ne deviendront pas, de manière réaliste, un acteur politique, de sorte que de telles divergences entre leurs membres n’auront pas d’incidence négative sur leurs relations de travail.

Il a été expliqué à la fin du mois dernier que « l’appartenance ou l’absence d’appartenance aux BRICS n’est en fait pas si importante que cela » puisque le groupe n’est qu’une association volontaire de pays qui n’abandonnent aucune souveraineté à une autorité centrale, de sorte que même les non-membres peuvent coordonner leurs politiques avec celles des membres s’ils le souhaitent. Le seul avantage d’être membre des BRICS est de participer directement aux discussions du groupe sur diverses propositions volontaires, tandis que les autres se contentent d’observer les discussions ou d’entendre parler des résultats un peu plus tard.

Même si Poutine a déjà fait allusion au rôle politique que les BRICS peuvent jouer dans le cadre de la transition systémique mondiale, cela peut être interprété rétrospectivement comme une simple observation de l’impact des politiques coordonnées de ses membres pour accélérer les processus de multipolarité financière et non comme une partie d’un plan d’ensemble. La raison pour laquelle les passages cités par Tharoor doivent être considérés de cette manière tient à ce que Poutine lui-même a déclaré aux principaux journalistes des BRICS lors de la réunion qu’il a eue avec eux avant le sommet de Kazan.

Il a cité explicitement le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays se considère officiellement comme le « Vishwa mitra » (l’ami du monde), pour leur dire que « les BRICS ne sont pas une alliance anti-occidentale ; ils sont simplement non-occidentaux ». Dans la foulée, le ministre des affaires étrangères, Sergey Lavrov, a poliment corrigé le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev pour avoir prétendument estimé que les BRICS aspiraient à devenir une alternative à l’ONU. Ces déclarations battent en brèche l’affirmation de Tharoor sur les intentions du Kremlin.

Les BRICS ne font que rassembler certaines des plus grandes économies du monde, comme la Chine et l’Inde, des acteurs clés du secteur de l’énergie, comme la Russie et les Emirats arabes unis, et certaines des économies émergentes les plus prometteuses, comme le Brésil et l’Éthiopie, afin qu’ils coordonnent volontairement leurs efforts pour réformer le système financier mondial. Les asymétries économiques et politiques entre ces pays limitent l’étendue de la coopération multilatérale, mais ils peuvent encore trouver un terrain d’entente, et les principaux accords bilatéraux et minilatéraux peuvent aller encore plus loin à cet égard.

Le fait est que tous les pays des BRICS ont un intérêt commun dans ce domaine, malgré leurs différences, y compris leurs liens respectifs avec l’Occident, et c’est pourquoi la prédiction de M. Tharoor selon laquelle ces différences entravent la coopération financière ne se réalisera pas. Plus tôt tout le monde corrigera ses perceptions erronées sur la fonction prévue des BRICS dans la transition systémique mondiale, plus tôt des produits analytiques et journalistiques plus pertinents entreront sur le marché.

Par: Andrew Korybko’s Newsletter, le 23 octobre 2024

Traduction Olivier Demeulenaere

Rappels :

Le piège de l’affrontement BRICS-OTAN : un leurre pour instaurer un gouvernement mondial

Complément:

Le voyage de l’ONU à Kazan-Canossa

Il y a un an Guterres encore patron de l’ONU expliquait que la planète bouillait et qu’il faudrait se priver de tout (air y compris) pour sauver le climat. Depuis il a mis de l’eau dans son vin et s’est fait rabrouer notamment par Netanyahou qui lui a expliqué que l’ONU était une succursale des USA qui sont eux-mêmes une succursale d’Israël promis par tous ses prophètes à la domination sans partage du monde. Au début de la cata Internet je rappelais Esaïe déjà :

L’immense prophète ajoute même :

On poursuit gaiement :

C’est toujours amusant de voir des crétins ne pas comprendre où mène leur judéo-christianisme. Il y aussi les imbéciles qui se jettent sur l’Apocalypse comme dans les bras de leur grand-mère, sans savoir ni comprendre pour quel agenda cet opus a été mis en place depuis notamment les débuts du judéo-protestantisme (relire Rothbard).

Mais venons-en à Kazan: Guterres y est allé comme à Canossa, et quelqu’un a compris pourquoi, une des excellentes chroniqueuses (marrant de voir que comme dans un pays non féministe comme la Russie les femmes excellent) de Ria.ru. Il s’agit d’Irina Alksnis. On l’écoute :

Irina n’y va pas par quatre chemins : Kazan c’est Canossa et Guterres père d’une Onu socialo, écolo, woke et déconsidérée, y va pour se faire pardonner ses crimes ou tout au moins pour redresser la situ : car c’est l’occident  vieilli et affaibli militairement et industriellement qui s’isole, ce n’est pas Poutine, génie politique sans équivalent. Mais attention : ne comptez pas sur l’abruti spectateur de nos médias zombis pour l’apprendre. Il sera crevé avant, avec le dollar.

Irina encore :

Les bons peuples du sud et d’ailleurs ont enfin compris quels intérêts sert l’ONU :

En fait les USA (imaginez un Trump élu et nerveux) pourraient se débarrasser du machin eux-mêmes :

Le laquais mondialiste n’a pas de futur :

Les trois mousquetaires (USA et le duo franco-britannique) iront jusqu’au bout, n’en doutons pas. La classe politique y est trop nécrosée (cf. Barnier ou le reniement national) et la masse trop abrutie de télé ou de journaux (moment de relire McLuhan pour comprendre pourquoi et comment – et depuis quand…). Mais le reste comprend.

Guterres à Kazan c’est une bonne nouvelle : mais si l’agenda impérialiste occidentale est compromis, le reste des agendas est toujours là et usera comme on sait des Brics (pensez à Lula-vaccin qui n’était pas là) et du reste pour s’appliquer : lutte contre le carbone et donc la vie humaine, CBDC, contrôle informatique  et totalitaire de l’humanité, vaccination high-tech pour n’importe quel bobo, etc.

Guterres à Kazan c’est comme Trump à Washington (si le Deep State le laisse repasser) : une bonne et une mauvaise nouvelle à la fois. L’Adversaire mute pour la énième fois. Il ne sait faire que ça pour faire avancer sa cabale.

Nicolas Bonnal

https://ria.ru/20241023/guterresh-1979484954.html

https://www.biblegateway.com/passage/?search=%C3%89sa%C3%AFe%2060&version=LSG

Internet et les secrets de la mondialisation (Bonnal)

Internet et le déclin démocratique  (Bonnal)

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