INCROYABLE MAIS VRAI : LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS CHANGENT NOTRE SEXE ! CORINNE LALO
Corinne Lalo continue la série d’émissions consacrée aux perturbateurs endocriniens et leurs effets dévastateurs sur les générations futures.
(Liens vers les précédentes émissions à la fin de l'article)
Les perturbateurs endocriniens modifient la sexualité
Les perturbateurs endocriniens, omniprésents dans notre environnement quotidien, bouleversent profondément la santé humaine en s’immisçant dans des processus biologiques cruciaux. Dès les premières semaines de grossesse, ces substances influencent le développement du cerveau et du corps, normalement programmés pour suivre des trajectoires bien définies selon le sexe biologique. En altérant ces mécanismes naturels, les perturbateurs endocriniens déclenchent des changements inattendus qui perturbent la différenciation sexuelle et laissent des empreintes durables.
Les études montrent que les effets de ces perturbations sont étroitement liés aux évolutions de genre et de sexualité observées aujourd’hui, comme l’ambiguïté sexuelle, le transgenrisme, ainsi que les orientations sexuelles. Les produits que nous utilisons quotidiennement, des plastiques aux cosmétiques, libèrent des composés chimiques qui s’accumulent dans nos corps, modifiant subtilement mais profondément nos processus biologiques. Cette exposition, souvent sous-estimée, pourrait jouer un rôle non négligeable dans la reconfiguration de l’identité sexuelle et des comportements, soulevant des questions cruciales pour les individus et la société tout entière.
Les gènes perturbés par la chimie
Dès les premiers stades de la vie fœtale, l’organisme humain est initialement neutre, avec la possibilité de devenir mâle ou femelle. Le gène SRY, porté par le chromosome Y, déclenche cette différenciation, activant les cellules de Sertoli qui produisent une hormone anti-femelle pour les embryons mâles, tandis que les fœtus XX suivent une voie de développement différente. Or, les perturbateurs endocriniens perturbent ce processus naturel, créant un brouillage dès l’embryon.
Les nourrissons présentant des caractéristiques intersexes, par exemple, naissent avec des attributs biologiques qui ne correspondent pas aux classifications traditionnelles de mâle ou femelle. Contrairement au transgenrisme, cette ambiguïté sexuelle est le résultat direct de l’exposition à ces substances chimiques durant la grossesse, une situation de plus en plus préoccupante pour de nombreux parents. La contamination, transmise de la mère au fœtus, influence en profondeur le développement identitaire de l’enfant.
Une génération façonnée par la pollution chimique
Face à ces transformations biologiques, la société observe une montée des transitions chimiques et chirurgicales. Enfants et adolescents sont souvent orientés vers des traitements hormonaux pour ajuster leur genre ressenti avec leur identité biologique perçue. Cette médicalisation des jeunes individus, en pleine construction identitaire, suscite des inquiétudes, d’autant plus que ces transformations peuvent être liées à des facteurs environnementaux échappant au contrôle des individus.
Certains voient dans ces traitements une réponse nécessaire, tandis que d’autres les considèrent comme une adaptation forcée à une réalité chimique imposée. En perturbant les processus biologiques dès le stade fœtal, notre environnement saturé de produits synthétiques redéfinit les fondements de la différenciation sexuelle. La société se retrouve alors face à des générations influencées davantage par des facteurs chimiques que par des choix individuels, redéfinissant la notion même de genre.
Corinne Lalo, journaliste et grand reporter spécialisée dans la santé depuis trente ans, a couvert certaines des affaires les plus marquantes de notre époque : du scandale du sang contaminé au nuage de Tchernobyl, en passant par la controverse de la vaccination contre l’hépatite B et la grippe H1N1.
Elle est aussi coauteure de Le Livre noir du médicament et Se soigner sans médicaments de A à Z, œuvres incontournables pour comprendre les dangers des produits pharmaceutiques et la recherche de solutions alternatives. Son livre « Les perturbateurs endocriniens : Tout ce qu’on ne vous dit pas« , réédité aux Éditions Le Cherche Midi, offre un éclairage précieux sur cette question de santé publique souvent passée sous silence. Grâce à ses recherches, elle apporte un éclairage important sur l’impact de ces substances chimiques sur notre organisme.
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