Le fil d'Arkébi

 

Sortir du moule

"Freedom" sculpture de Zénos Frudakis

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Pendant ce temps là,

les Shadoks

continuent de pomper

 

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5 janvier 2015

- Le dernier des travailleurs

 

chaplin

 

LA VIDURE Nouvelle de SF, version MP1

En l’an 2075, les derniers travailleurs quittèrent la dernière usine du monde: l’usine à fabriquer des robots. 

Ce qu’ils ignoraient c’est qu’ils avaient fabriqué la dernière voltige en matière de « génie humain… » la fabrication d’un robot qui fabriquerait tous les robots nécessaires à la marche de ce monde. 

S’imposa – par un régiment lent et vicieux- l’ère nouvelle des dirigeants ayant enfin parvenu à leur fin par l’accaparement des terres, le tressage lent en louvoiements hypocrites des multiples crises monétaires et la concentration des richesses en quelques conglomérats qui n’eurent plus que pour jeu: la lutte monétaire.

Le dernier travail: polir et nettoyer les robots. Servir cette nouvelle race de seigneurs et travailler sous terre à des projets intra-planétaires  et extra-planétaires.  

Tous avaient le droit de voter, mais tous avaient le droit de ne pas voter. 

Tous avaient le droit de se taire, mais tous avaient le droit de parler dans une machine pour exprimer et analyser aux fins d’amélioration de leur monde sur une plateforme virtuelle leur désagrément. En gros, tous avaient le droit de gerber en format électronique. 

Tous DEVAIENT transmettre un rapport de 20 pages, journalièrement,  dans le but de parfaire leur statut de travailleur-progrès. 

Tous avaient le droit de se parler entre eux par des voies de communications à distance. 

Tous avaient le droit de se faire des amis. 

Tous avaient le droit d’écrire dans un commentaire d’échanges qu’ils n’étaient pas un robot. 

Une machine, au service de LETACMOA, dirigée par une firme indépendante de robots avait pour tâche d’analyser et de transmettre un rapport aux plaignants. Mais le plaignants devait répondre au robot sous peine de sanction(s). 

Tous devaient étudier -et ce gratuitement – afin de ne pas être des serviteurs, mais des critiques instruits, libres, et au parfum du système dans lequel il vivait pour parfaire ce système. 

Tous avaient le droit de se plaindre de quelconque injustice. On lui attribuait alors un avocat-robot pour la défense.  

Deux mois par an, tous les non-robots avaient le droit de voyager sur une île, à l’équateur, pour des festivités arrosées d’alcool, de bains, de soleil.  

Tous avaient le droit de demander aux robots-serviteurs  de suivre ses ordres.

Tous avaient le droit d’être créatifs: il y avait alors un concours du meilleur robot à construire lors des cérémonies vacancières.

En l’an 2075, Robert et Camomilla remportèrent le prix en créant un robot féminin,  à la peau noire, et qui pouvait répéter toutes les citations célèbres écrites par les artistes de jadis. Mais sa principale qualité était de former un travailleur en l’espace de 39 secondes. C’était un record.

Il y eut une fête foraine avec des feux d’artifices énormes constituées de fusées qui explosaient dans l’espaces.  

Et l’on hurlait, les dents grandes ouvertes:

Yeah! Yeah! YES!

Gaëtan Pelletier

3 janvier 20XX

Lu sur LA VIDURE

Le titre en Tête

 

                                     
     Vivre La Liberté     

                                     

 

La racine de nos maux,

des mots pour arracher la racine.

« Le discours de la servitude volontaire » de

Etienne de La Boétie.

(Pour lire la suite....)


 

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