Le fil d'Arkébi

 

Sortir du moule

"Freedom" sculpture de Zénos Frudakis

Shadopompe1 1.gif

Pendant ce temps là,

les Shadoks

continuent de pomper

 

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24 septembre 2015

- Et Moi je vote blanc

vote

Même après avoir lu ces extraits, et être en partie d'accord, je continuerai à voter blanc, plutôt que ne pas voter; et même si le vote blanc n'est pas encore complètement comptabilisé , plutôt noyé dans la masse, je leur dis non directement à leur "politique", et je reste poli.

 

Élisée Reclus : " Voter, c'est abdiquer... "

À l’approche des élections, révisons nos classiques (suite). Après La Grève des électeurs d’Octave Mirbeau, lisons une lettre d’Élisée Reclus (1830-1905) datée du 26 septembre 1885 et publiée dans Le Révolté du 11 octobre 1885. Ça ne manque pas de sel ! « Votez, c’est renoncer à sa propre souveraineté… », nous explique le géographe anarchiste.

Compagnons,

Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n’est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l’exercice du droit de suffrage.

Le délai que vous m’accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j’ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.

Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.

Voter, c’est être dupe ; c’est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d’une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l’échenillage des arbres à l’extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l’immensité de la tâche. L’histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.

Voter c’est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l’honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages - et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l’homme change avec lui. Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L’ouvrier, devenu contremaître, peut-il rester ce qu’il était avant d’avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus.

N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance.

Je vous salue de tout cœur, compagnons.

Élisée Reclus

Il est possible d’écouter cette lettre sur le site d’AnarSonore.

http://www.lemague.net

Via Voltigeur du site Les Moutons enragés

 

LES TAS

La France, pays de liberté, pays d’égalité,

Le pays où les gens sont le moins mécontents,

Et bizarrement, bizarrement,

Pays où l’on consomme le plus de tranquillisants;

La France, symbole de La Révolution et de La Démocratie,

S’est transformée en symbole de la dépression et de la grande pharmacie;

 

Qui a eu son ordonnance pour fermer sa gueule

Aura assistance pour devenir veule;

Mais que ceux qui croient que tout est foutu

Fassent bien leur choix car le moment est toujours venu,

On peut passer d’un système de choses à un système de vie

Où la gnose se révèlerait une vraie philosophie;

 

Tant que les oiseaux chanteront

Et que les fleurs apparaîtront

J’aurai toujours à l’esprit

Que rien n’est jamais fini

Que la catalepsie ne touchera pas mon corps

Car c’est de la nature que je sors;

 

Rappelez-vous les coups des tas,

C’était la raison des tas,

Et ce sont les affaires des tas,

Et ce sont les secrets des tas;

Un jour la décision est prise

De combattre les malins qui ont la mainmise

De combattre les tas qui ne partagent pas les cerises.

C.H.

Extrait de Les Fables de ma fontaine

Le titre en Tête

 

                                     
     Vivre La Liberté     

                                     

 

La racine de nos maux,

des mots pour arracher la racine.

« Le discours de la servitude volontaire » de

Etienne de La Boétie.

(Pour lire la suite....)


 

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