Le fil d'Arkébi

 

Sortir du moule

"Freedom" sculpture de Zénos Frudakis

Shadopompe1 1.gif

Pendant ce temps là,

les Shadoks

continuent de pomper

 

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28 mai 2024

Déni de tyrannie et «déni du déni de tyrannie»

 

Je suis conscient que le déni est un mécanisme de défense entrepris de manière inconsciente par le cerveau et qu’il est donc naturel de ne pas être au courant qu’on est dans le déni au moment même où on l’est. Je rappelle seulement que même lorsque les gens sortent du "déni de tyrannie" en reconnaissant avoir vécu le totalitarisme ou autres abus de pouvoir de l’État, beaucoup plongent dans un second déni, ils se persuadent qu’à l’époque, il était impossible de savoir qu’ils vivaient une période trouble et liberticide et que donc l’éventualité qu’ils aient pu en être les complices est impensable. Ainsi, si force est de constater qu’en période post-totalitaire beaucoup de personnes sont prêtes à reconnaître ce qu’elles niaient au pic des dérives liberticides et autres abus de pouvoir, à savoir le totalitarisme a bien eu lieu, leur cerveau rechigne cependant à envisager l’autre fait dérangeant : leur déni a été le meilleur collaborateur des dérives totalitaires. Certains diront qu’il s’agit finalement du même déni, mais il me plaît de différencier le déni de tyrannie et le « déni du déni de tyrannie » pour la simple raison que le cerveau qui parvient à reconnaître ce qu’il niait autrefois – la nature du régime totalitaire – tout en niant qu’il niait, n’est plus dans le déni de tyrannie ; il reconnaît désormais avoir traversé une période totalitaire, mais continue de se protéger en refusant de se pencher sur l’effrayante idée qu’il ait pu en être le complice à son insu, le complice par le déni.



Médiavers, médiathéisme et complosophisme
Chapitre : Déni de tyrannie et «déni du déni de tyrannie»

Alexis Haupt Essai à paraître en juillet aux éditions l'Alchimiste

Photo de Andrea De Santis sur Unsplash

Photo de Andrea De Santis sur Unsplash

Le titre en Tête

 

                                     
     Vivre La Liberté     

                                     

 

La racine de nos maux,

des mots pour arracher la racine.

« Le discours de la servitude volontaire » de

Etienne de La Boétie.

(Pour lire la suite....)


 

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