L’incertitude pour viatique, mais le cœur à l’ouvrage
Si le nombre d’éveillés augmente – ce dont je me réjouis – que penser de la multitude de crétins qui affichent un conformisme d’esclaves béats, refusant obstinément d’écouter ce bruit de bottes qui nous revient comme un boomerang.
C’est le moment où l’on se sent seul et triste.
En Slovaquie, Robert Fico, ne voulant pas s’aligner, se fait « opportunément » attenté !
L’auteur de l’attentat serait selon les médias un « loup solitaire » contrarié par le résultat de récentes élections (?!)
Le fait est que tous ceux qui refusent les plans globalistes sont, soit victimes de chantage, soit se font proprement sulfater, comme on tire le faisan lors des lâchers annuels.
Malgré l’atmosphère de terreur progressive qui s’installe dans une Europe vendue comme « salvatrice » par le gang qui la tient en otage, j’ai la « faiblesse » de penser que l’humain vaut mieux qu’un larbin prenant plaisir à se faisant souiller.
La science-fiction est un genre littéraire que j’ai jadis aimé, mais dont je me suis détourné tant le réel l’égale et même la dépasse. Dans ses livres et dans ses films, elle a presque toujours représenté le penchant des élites pour le totalitarisme, tendant à faire de l’homme un robot, voire le remplacer massivement par celui-ci. Lecteur et spectateur frissonnent et se rassurent en pensant n’avoir affaire qu’à de la fiction. Un divertissement pour amateurs de dystopie et d’émotions fortes, à l’instar de ceux qui, dans un genre voisin, raffolent de films de zombis et autres « immortels ». On sait que cela « n’existe pas », même si nous ne cessons pas d’y croire.
Ils sont de plus en plus nombreux, ceux qui rendent leur tablier, abandonnent tout, épuisés, à force de vouloir « sauver » ce qui ne l’est pas, de ce monde qui glisse vers sa perte et qui pourtant mérite qu’on y consacre un peu de notre énergie.
Ces pessimistes, pour qui tout effort supplémentaire s’avère au-dessus de leur force, tant ils ont donné ! Contents de « passer le témoin », laissant là, espoirs et convictions, de se calter le plus loin possible de ce merdier, où, le mieux qu’on peut espérer, à condition de fermer son clapet, comme c’est le cas dans toute dictature qui se respecte, pour atteindre le mortel ennui d’une « vie sans ennui » !
Partir vers des tropiques inouïs pour enfin atteindre ce qui n’est qu’un mirage ! Danser sous les cocotiers avec l’insouciance du « désinhibé », l’impuissance pour excuse. Regarder l’Eurovision ou le Festival de Cannes, comme on regarde s’effondrer pan après pan un monde et les valeurs qui l’ont bâti. Comme on mate un film d’horreur, nous disant que tout ça n’est pas vrai, que cela finira par passer, comme tant et tant d’autres horreurs que l’histoire cache sous le manteau.
L’humain a la faculté extraordinaire d’encaisser le pire en oubliant douleur et humiliations. Sacrée performance !
Le soir venu, loin de ce chaos, s’asseoir à une table, le sourire jusqu’aux oreilles, sur un fond sonore, de salsa, de mambo ou de makossa, l’esprit brouillé par des breuvages exotiques, les pensées un brin nostalgiques s’envolant vers les êtres chers restés de l’autre côté des illusions. Choisir soigneusement la meilleure vue d’un paysage qui fait rêver et tracer au stylo-bille des formules de « bonheur » et de « magie paradisiaque » à rendre jaloux les morts pour rien dans des guerres que le sans dents sait perdues d’avance.
Ne plus avoir à subir l’image de travelos portant des flammes olympiques jusqu’à faire oublier que la pollution de l’esprit est bien supérieure à celle de tous les océans !
Effacer de la mémoire, à grands coups de beuveries, le carnage des habitants de Gaza par une nouvelle génération de nazis, poussant le crime jusqu’au cynisme le plus sinistre !
Oublier, ne serait-ce qu’un instant, que l’humain peut être plus sauvage que la plus sauvage des bêtes sauvages !
Puis se réveiller pour crier sa colère, sa douleur. Son refus d’obtempérer, quitte pour cela à perdre trace de son état civil !
Haut les cœurs !
Sous l’Casque d’Erby
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