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Sortir du moule

"Freedom" sculpture de Zénos Frudakis

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Pendant ce temps là,

les Shadoks

continuent de pomper

 

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7 juin 2024

Fausse bannière et déclenchement de guerre (I) : Incidents du golfe du Tonkin (1964)

Fausse bannière et déclenchement de guerre (I) : Incidents du golfe du Tonkin (1964)

 

Les anti-complotistes et autres zététiciens patentés l’ignorent sûrement, ou feignent de l’ignorer, mais c’est pourtant un classique des conflits armés : utiliser un prétexte ou «incident» fabriqué de toutes pièces afin de manipuler les opinions publiques, tant chez soi qu’à l’international, et déclencher de la sorte l’invasion du pays qu’on a placé dans son viseur. Les incidents dits «du golfe du Tonkin», le 2 et le 4 août 1964, sont l’exemple-type de ces complots spécifiques, souvent anecdotiques en soi, mais dont les conséquences sont ravageuses.

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Cet article reprend l’entrée no 26 de l’essai Index obscurus : deux siècles et demi de complots 1788-2022, publié aux éditions JC Godefroy en janvier 2024. Ce livre s’attache à démontrer combien l’utilisation péjorative du terme «complotiste» n’a pas de sens : les complots, très souvent par le biais d’attentats sous fausse bannière, pullulent dans l’histoire humaine, et particulièrement dans l’histoire occidentale moderne.

Le Vietnam, dont la fondation remonterait au troisième millénaire av. J.-C., a alterné les périodes d’indépendance et les périodes de soumission. Fort logiquement, c’est son puissant voisin chinois qui y exerça la plus longue domination. Pendant plus d’un millénaire, entre 258 av. J.-C. et 932 ap. J.-C., le Vietnam est ainsi considéré comme un protectorat de l’empire du Milieu. Il porte alors le nom de «Annam», le «Sud pacifié». Devenu par la suite un royaume autonome, le Vietnam s’étend peu à peu vers le sud jusqu’à atteindre sa taille actuelle au XVIIIe siècle. Si la dynastie N’Guyen parvient en 1802 à s’imposer avec l’aide de la France contre ses rivaux les seigneurs Trinh, c’est également sous son règne que le Vietnam passe sous domination française, jusqu’à former en 1887, avec le Cambodge et le Laos, l’Indochine française. Durant la Seconde Guerre mondiale, le pouvoir se partage entre la force occupante japonaise et le gouverneur général Jean Decoux désigné par la France de Vichy. À la suite de la déclaration de reddition du Japon par l’empereur Hirohito le 15 août 1945, le Viet Minh – organisation nationaliste dominée par le Parti communiste indochinois et dirigée par Ho Chi Minh – prend le pas sur l’armée japonaise encore sur place et déclare le 2 septembre l’indépendance du Vietnam. Mais lorsque les troupes japonaises sont évacuées, les troupes françaises du général Leclerc reprennent le contrôle de l’Indochine.

Les accords Hô-Sainteny du 6 mars 1946 apaiseront un temps les relations entre le Viet Minh et le pouvoir colonial français, mais la conférence de Fontainebleau est un échec : tandis que les Français, en échange de la reconnaissance du Vietnam comme État à part entière, veulent conserver à la Cochinchine un statut spécifique dans le cadre d’une fédération indochinoise sous domination française, Ho Chi Minh refuse que cette province soit détachée du Tonkin et du Annam. La bataille de Hanoï, qui débute le 19 décembre 1946, signe le divorce entre les deux camps et le début de la guerre d’Indochine. Bâtiments et ressortissants français sont visés. Matériellement inférieur, le Viet Minh est défait et contraint de rejoindre la clandestinité. L’opération «Léa» lancée en septembre 1947 permet à la France de s’emparer d’un certain nombre de camps rebelles.

La victoire de Mao Tsé-toung et des communistes en Chine, à la fin de l’année 1949, va néanmoins renverser le rapport de force. Les armes de même que les conseillers militaires vont désormais affluer depuis la Chine et permettre au Viet Minh de devenir une véritable armée. L’évacuation de Cao Bang par les soldats français tourne à la débandade lors de la bataille de la RC4, une route stratégique au nord du Tonkin qui longe la frontière chinoise. La bataille de Diên Biên Phu est l’ultime acte de la guerre d’Indochine. C’est une victoire éclatante pour les forces du Viet Minh qui encerclent les forces françaises et obtiennent leur reddition le 7 mai 1954. C’est au cours d’une conférence évoquant cette bataille que le président américain Eisenhower exposera sa fameuse «théorie des dominos» : après la Chine et la Corée, le Vietnam – en devenant communiste – risquerait d’entraîner toute l’Asie du Sud-Est dans son sillage. Cette déclaration s’inscrit dans la lignée de la stratégie d’endiguement (containment) énoncée par le président précédent Harry Truman et visant prétendument à empêcher que l’URSS étende son influence dans le monde.

À la suite des accords de Genève du 20 juillet 1954, les Français évacuent le nord du Vietnam et le pays fait l’objet d’une partition le long du 17e parallèle. Ce sont dès lors les États-Unis qui vont prendre le relais au Vietnam afin d’empêcher que la zone sud ne tombe aux mains du Viet Minh communiste. Un Front national de libération du Sud Vietnam, ou Vietcong, est fondé par Hanoï : il vise la fin du régime autoritaire de Ngo Din Diem, soutenu par les Américains, et la réunification du pays. La guerre du Vietnam, opposant le Nord communiste au Sud pro-américain, est lancée. Malgré l’installation de bases américaines et l’envoi de milliers de conseillers militaires, la situation est très précaire. Le gouvernement autoritaire de Diem est fortement impopulaire quand au contraire le Vietcong compte toujours plus de sympathisants au sein de la population. Les États-Unis décident de rebattre les cartes : le 1er novembre 1963, Diem est renversé par un coup d’État et exécuté. Il est remplacé par le général Duong Van Minh. Kennedy avait ordonné le retrait d’une partie des conseillers militaires américains pour la fin de l’année 1963 mais ce retrait est annulé par Lyndon B. Johnson une fois Kennedy assassiné et Johnson déclaré président. Il apparaît en revanche toujours plus clairement que, sans un engagement militaire réel des américains, le Vietcong et le Nord Vietnam communiste finiront par l’emporter. Les grands conglomérats US de l’armement qui ont soutenu Johnson sont évidemment très favorables à une telle perspective. C’est à cette époque qu’interviennent les très opportuns «incidents du golfe du Tonkin».

À partir du 1er janvier 1964, le département de la Défense US supervise les opérations de subversion et d’espionnage au Vietnam menées jusque-là sous la direction de la CIA. Ces opérations reçoivent le nom générique d’OPLAN 34-Alpha ou «plan opérationnel 34-A». Il s’agit notamment de mener des actions de sabotage au Nord Vietnam en y envoyant des commandos, de conduire des assauts depuis la mer contre des installations côtières nord-vietnamiennes et de diffuser de la propagande anti-communiste. Des dragueurs de mines et des torpilleurs placés au large des côtes sont utilisés pour la surveillance électronique. C’est dans le cadre d’une opération menée par un commando de l’OPLAN 34-A contre des émetteurs radio nord-vietnamiens postés sur les îles de Hon Me et Hon Ngu qu’a lieu, le 2 août 1964, le premier «incident» du golfe du Tonkin.

Le destroyer américain USS Maddox sert d’appui naval à l’opération. S’il est dans les eaux internationales, il joue donc un rôle militaire essentiel dans l’opération en cours contre le Nord Vietnam. Trois torpilleurs nord-vietnamiens sont envoyés pour éloigner le destroyer. Au cours de cette «attaque», qui n’est en vérité qu’un acte d’intimidation pour empêcher le navire d’appuyer le commando ennemi, le Maddox ne reçoit en tout et pour tout qu’une balle de mitrailleuse. Le navire se replie en direction des eaux sud-vietnamiennes où le rejoint le destroyer USS Turner Joy. Des communiqués alarmistes envoyés depuis le Vietnam aux États-Unis affirment toutefois deux jours après que, tandis qu’ils étaient en patrouille en direction des côtes nord-vietnamiennes, les deux destroyers américains ont été de nouveau attaqués par des torpilleurs ennemis. S’en seraient suivies deux heures d’un combat redoutable mené en pleine nuit contre des cibles repérés au radar et au sonar. Vingt-deux torpilles auraient été tirées en direction des destroyers américains qui seraient parvenus pour leur part à toucher trois bateaux ennemis.

De fait, aucun bâtiment nord-vietnamien ne se trouvait alors dans la zone et les destroyers américains ne présentent à leur retour à la base aucune trace d’impact sur la coque. L’attaque est en vérité totalement fabriquée et les communiqués sont le résultat d’une manipulation opérée par la National Security Agency (NSA) afin de tromper les représentants politiques et le public américain. Cela n’empêche pas le président Lyndon B. Johnson d’envoyer dès le lendemain des aéronefs depuis les porte-avions Ticonderoga et Constellation et de faire bombarder «en représailles» plusieurs ports de vedettes militaires nord-vietnamiennes et des dépôts de carburant. Le 7 août, comptant sur l’élan de patriotisme obtenu par un effort de propagande constant et une campagne de presse faisant des incidents du golfe du Tonkin une agression de la pire espèce, le président américain présente une résolution dite «du golfe du Tonkin» afin d’obtenir du Congrès les pleins pouvoirs pour lancer une attaque contre le Nord Vietnam. La résolution est adoptée et confirmée le lendemain par la Chambre des Représentants. Le scandale des Pentagon Papers en 1971 révélera entre autres que la résolution avait été rédigée plusieurs mois avant l’attaque simulée du golfe du Tonkin. Il n’y aura plus dès lors de limites à l’engagement des forces américaines au Vietnam, qui vont larguer jusqu’à 7 millions de tonnes de bombes au cours du conflit, en grande partie sur les bases Vietcong au Sud Vietnam (4 millions de tonnes) mais également sur le Laos (2 millions de tonnes soit l’équivalent de l’ensemble des bombardements américains lors de la Seconde Guerre mondiale) et le Cambodge. L’armée US va faire aussi un usage massif des bombes à sous-munitions, des bombardements au napalm et des épandages à l’agent orange, ce qui aura des conséquences sanitaires désastreuses sur les populations civiles, même plusieurs décennies après. D’innombrables massacres vont être commis dans les villages suspectés d’être favorables au Vietcong (massacre de My Lai entre autres). Le bilan des pertes vietnamiennes se chiffrera entre 1,5 et 3 millions de victimes, auxquelles s’ajouteront les victimes des bombardements américains au Laos et au Cambodge, et les millions de blessés et d’estropiés à vie. Les pertes américaines seront quant à elles de 58 000 soldats et 153 000 blessés. Un lourd bilan, est-on en droit de penser, pour des attaques qui n’auront finalement valu à l’USS Maddox qu’un impact de tir de mitrailleuse…

 

 

Une attaque sous faux Drapeau à l’Horizon ? Le cas étrange du radar nucléaire Russe détruit

 

Fausse bannière et déclenchement de guerre (I) : Incidents du golfe du Tonkin (1964)

 

Si nous acceptons la vérité fondamentale selon laquelle l’Ukraine n’est rien d’autre qu’un champ de bataille par procuration entre la Russie et l’Occident, alors on pourrait dire que la Troisième Guerre mondiale a déjà commencé. Jusqu’à présent, les pouvoirs en place se sont contentés de limiter la situation à l’Ukraine, mais un événement récent suggère que les choses sont sur le point de changer. Il se passe quelque chose de très étrange sur le front nucléaire entre l’OTAN et la Russie et je pense qu’il est peut-être temps d’envisager la possibilité d’une menace sous fausse bannière.

Au cours des deux dernières semaines, l’Ukraine s’est attribuée au moins deux frappes distinctes sur des cibles particulières – des stations radar russes « au-dessus de l’horizon » utilisant des drones ayant un rayon d’action impressionnant d’au moins 1 200 milles. Jusqu’à présent, les attaques à longue distance contre le territoire russe ont été extrêmement rares. Pourquoi ces stations radar spécifiques ?

Les stations de Voronezh-DM étaient situées à l’extérieur de la ville d’Orsk et de la région de Krasnodar (Armavir), loin des lignes de front en Ukraine. Les frappes sont saluées comme l’attaque la plus lointaine de l’Ukraine au cœur de la Russie, mais les grands médias ont ignoré les implications plus larges de la situation.

Il est probable que les drones utilisés soient d’origine américaine ou européenne. L’OTAN a (jusqu’à ces derniers jours) appliqué des restrictions strictes sur la manière dont ses armes peuvent être utilisées par l’Ukraine. Les drones et les missiles de croisière à longue portée qui frappent des cibles en Russie risquent d’avoir des répercussions importantes, y compris la menace d’une riposte nucléaire.

Cela dit, ce ne sont pas tant les armes utilisées qui me préoccupent que les cibles spécifiques que l’Ukraine est censée avoir choisies.

Les systèmes radar russes « over-the-horizon » ont une portée de détection d’au moins 6 000 miles (la portée réelle est classifiée) et recherchent spécifiquement les missiles balistiques de haute altitude. Ils ne sont pas conçus pour détecter les missiles de croisière à moyenne portée volant à basse altitude (ATACMS) et les drones. En d’autres termes, les deux stations détruites par les armes ukrainiennes sont censées servir de système d’alerte précoce en cas d’attaque nucléaire.

Les Ukrainiens auraient défié les restrictions de l’OTAN, non pas une, mais deux fois, pour cibler des systèmes radar qui n’ont rien à voir avec eux. En réalité, les réseaux sont installés à des positions fixes et aucun d’entre eux ne visait l’Ukraine, mais plutôt le nord et le sud-ouest de la Russie. Le radar Armavir a été construit en 2009 pour combler un vide créé par la perte de radars en Ukraine, et devait également remplacer un vieux radar Daryal à Gabala. Il est intéressant de noter que les « ventilateurs de recherche » d’Armavir et d’Orsk surveillent le ciel principalement au-dessus du Moyen-Orient, y compris Israël, et d’une grande partie de l’Europe, y compris la Suisse.

Au lieu d’attaquer des ressources stratégiques vitales comme les raffineries de pétrole ou les dépôts de munitions, les défenses nucléaires de la Russie sont systématiquement entravées. Pourquoi ?

Il est important de comprendre qu’une frappe de ce type au cœur de la Russie nécessite une planification et une logistique complexes. Cela ne peut se faire sans renseignements secrets sur le terrain et sans l’aide de la surveillance par satellite. L’Ukraine dépend entièrement des satellites et des renseignements de l’OTAN ; une telle frappe ne serait jamais possible sans l’implication de l’OTAN. En outre, les drones utilisés devraient être capables d’échapper aux systèmes de détection précoce et de rester cachés sur des milliers de kilomètres. Ce type de technologie provient principalement de l’Ouest.

En d’autres termes, il est impossible que ces attaques aient été menées par l’Ukraine sans l’aide et l’approbation du commandement américain ou européen. Je m’interroge sur l’idée qu’un pilote ukrainien ait pu piloter les drones à distance. Nous parlons ici de certaines des stations radar les mieux défendues de toute la Russie.

Pourquoi tout cela est-il important ?

Examinons les horribles réalités…

  • Premièrement, le ciblage des défenses nucléaires russes pourrait faire croire au Kremlin qu’il est préparé à une frappe nucléaire. Sinon, pourquoi leur radar balistique serait-il ciblé ? Cela signifie qu’ils seront en état d’alerte maximale en vue d’un éventuel échange nucléaire. Ce n’est pas une bonne chose.
  • Deuxièmement, les stations Voronezh-DM sont utilisées pour identifier les fausses alertes positives d’attaque nucléaire. En d’autres termes, si une arme imitant un missile balistique à haute altitude est utilisée contre la Russie, sa capacité à détecter qu’il ne s’agit PAS d’un missile nucléaire a été réduite. Ils pourraient lancer leurs propres ogives en réponse à une attaque non nucléaire (une fausse attaque ou un faux drapeau).
  • Troisièmement, la station d’Armavir et d’autres stations pourraient être utilisées pour enregistrer l’activité des missiles balistiques bien au-delà de l’espace aérien russe (dans des endroits comme le Moyen-Orient). Il est possible que ces frappes aient été destinées à aveugler la Russie et à l’empêcher de détecter des événements liés aux missiles qui n’ont rien à voir avec la guerre en Ukraine.
  • Quatrièmement, il est possible que l’OTAN et l’Ukraine pensent que le démantèlement du radar envoie un message selon lequel si la Russie menace d’une attaque nucléaire, ils pourraient être frappés en premier. Tout ce que cela signifie, c’est que la Russie ne donnera pas d’avertissement, elle se contentera de lancer l’arme.
  • Cinquièmement, l’attaque contre Armavir remplit à elle seule les conditions énoncées publiquement par le gouvernement russe en 2020 pour des actions susceptibles de déclencher une frappe nucléaire de représailles. Le réseau d’alerte précoce de la Russie fait partie du dispositif plus large de dissuasion nucléaire du pays.

« Les conditions spécifiant la possibilité d’utilisation d’armes nucléaires par la Fédération de Russie » comprennent toute « attaque par un adversaire contre des sites gouvernementaux ou militaires critiques de la Fédération de Russie, dont la perturbation compromettrait les actions de réponse des forces nucléaires », selon les principes fondamentaux de la politique d’État de la Fédération de Russie en matière de dissuasion nucléaire publiés par le Kremlin en 2020.

Jusqu’à présent, rien n’indique comment la Russie va riposter, mais considérons les circonstances actuelles sur le front. Les défenses ukrainiennes sont minces et ne disposent pas de la main-d’œuvre nécessaire pour maintenir les points d’appui les plus rudimentaires. Comme je l’ai indiqué le mois dernier, la ligne de front de l’Ukraine est sur le point d’être envahie, probablement cet été, avec l’ouverture par la Russie d’une nouvelle offensive dans le nord, près de Kharkiv.

Les pays de l’OTAN affirment désormais qu’ils soutiennent l’utilisation par l’Ukraine d’armes à longue portée à l’intérieur de la Russie. Cela signifie que les principales zones métropolitaines de l’Ukraine seront sur la table pour les propres frappes à longue portée de la Russie, une mesure qu’elle a évitée la plupart du temps. Surveillez également l’utilisation potentielle de bombes thermobariques (bombes à vide) par la Russie ; il s’agit d’armes massivement destructrices qui ont été absentes du champ de bataille jusqu’à présent (à l’exception de rapports non vérifiés).

L’Occident envoie à la Russie le message qu’il ne permettra pas à l’Ukraine de perdre, qu’il ne cherchera pas de solutions diplomatiques et que si la Russie commence à gagner du terrain de manière significative, tout sera permis. Cela inclut-il les armes nucléaires ? Difficile à dire.

Je soupçonne l’establishment de vouloir créer un scénario dans lequel la Russie serait amenée à réagir de manière excessive à un événement, ou dans lequel l’opinion publique serait amenée à croire que la Russie constitue une menace nucléaire légitime pour l’Occident. Il est également possible que la Russie soit empêchée de surveiller un futur incident balistique au Moyen-Orient.

Le timing des attaques radar intervient quelques semaines seulement avant la « conférence de paix » sur l’Ukraine prévue en Suisse le 15 juin. Bien que les principaux dirigeants des États-Unis, de la Chine et de l’Europe n’y participent pas (et que la Russie n’y soit pas invitée), le sommet reste une cible juteuse pour un faux drapeau et donc une unification des intérêts occidentaux autour d’une guerre plus large avec la Russie. Je ne dis pas que la conférence elle-même sera attaquée, mais une attaque majeure pendant la conférence pourrait être utilisée pour vendre l’idée d’une intervention totale de l’OTAN.

Si l’objectif est d’étendre la guerre, toute hostilité perçue comme visant la conférence pourrait également servir d’excuse pour rallier le soutien populaire. Le fait que de nombreux dirigeants mondiaux, dont M. Biden, refusent de s’y rendre rend la chose encore plus douteuse.

Je doute fort que l’establishment veuille déclencher une guerre nucléaire mondiale. Ils ont tout à perdre et très peu à gagner. Ils viennent de passer la majeure partie du siècle dernier à construire l’une des grilles de contrôle économique et politique les plus complexes de l’histoire de l’humanité. Je ne pense pas qu’ils seraient heureux de voir tout cela s’évaporer en un clin d’œil. Cela dit, un événement nucléaire limité pourrait bien servir leurs intérêts.

À l’heure où j’écris ces lignes, plusieurs gouvernements, dont le gouvernement français, demandent le déploiement de troupes européennes en Ukraine. Certains dirigeants politiques souhaitent qu’elles y aillent en tant que « conseillers » et formateurs. C’est exactement ce que les États-Unis ont fait juste avant de déployer d’importantes forces militaires au Viêt Nam. Vous vous souvenez du faux drapeau de l’incident du golfe du Tonkin ?

Il se passe quelque chose de très étrange. Je n’ai aucun doute sur le fait que la Troisième Guerre mondiale est l’issue prévue de la confrontation entre l’OTAN et la Russie en Ukraine. La question est de savoir comment ils comptent s’y prendre pour obtenir ce résultat tout en convainquant l’opinion publique américaine et européenne de participer à l’effort de guerre. Ils ont besoin d’un faux drapeau.

Source : alt-market.us

Traduction : Les Moutons Rebelles

 

Le titre en Tête

 

                                     
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La racine de nos maux,

des mots pour arracher la racine.

« Le discours de la servitude volontaire » de

Etienne de La Boétie.

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