L'inclusion, c'est l'exclusion des autres pour mieux se réunir entre soi
Jusqu'au mois de septembre, athlètes olympiques et supporters LGBT+ pourront profiter d'un espace sûr pour faire la fête et partager, installé en bord de Seine.
Les choses ont été faites en grande pompe : pas moins de deux ministres, un sénateur, et de nombreux élus locaux ont inauguré lundi soir la Pride House, une « fan zone » contre les discriminations dans le sport.
Le dispositif s’est installé sur le quai des Invalides, entre la Seine et le musée d’Orsay pour la durée des jeux olympiques et paralympiques. En plus d’espaces pour se rafraîchir et se restaurer, une scène accueillera chaque jour athlètes et supporters, et un grand écran diffusera en direct leurs épreuves.
Pour compléter le dispositif, une Pride House Mobile se déplacera dans différents lieux des jeux pour aller au contact des spectateurs et du grand public.
Aurore Bergé, ministre démissionnaire chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations s’est félicité de son ouverture. La Pride House constitue « un lieu de fête, de partage, de débats, un lieu où tout le monde a un endroit sûr pour être ». Cet espace symbolise également « le combat international pour la dépénalisation de l’homosexualité que nous devons continuer à mener avec nos alliés », a-t-elle déclaré lors d’une brève intervention.
Amélie Oudéa-Castéra, ministre démissionnaire des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, qui était également présente, a quant à elle déclaré « c’est important d’envoyer un message positif qui rappelle que nous sommes tous égaux », avant d’inviter toutes et tous à célébrer « la fierté et la joie d’être tous ensembles, pour lutter contre toutes les formes de discrimination. »
L’idée de la Pride House a germé lors des Jeux Olympiques de Vancouver (Canada) en 2010, et a été reprise lors des olympiades suivantes. Plus que des espaces festifs, ces lieux ont pour ambition de contribuer à « créer un avenir sportif plus inclusif », souligne Jérémy Goupille, co-président de l’association Fier Play, qui anime la Pride House de Paris avec l’équipe de Rosa Bonheur, guinguette bien connue des parisiennes et des parisiens.
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