Selon la Commission, ce contrat "garantit la sécurité de l'approvisionnement et améliore la préparation des pays participants face aux crises sanitaires, comme cela a été le cas pendant la pandémie". Bruxelles a passé ce marché conjoint pour 17 États : 15 de l'Union européenne (Belgique, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Suède, Slovénie) et deux non-membres, la Macédoine du Nord et la Norvège.
Un manque de transparence
Au cœur de la crise Covid, la Commission avait déjà réalisé des achats groupés de vaccins en grande quantité en 2020 et 2021. Des plaintes avaient été déposées pour un manque de transparence dans la passation de ces marchés à l'époque.
Parallèlement à divers recours devant la justice de l'UE, le parquet européen, chargé de lutter contre la fraude aux fonds de l'Union, a ouvert une enquête en octobre 2022. Les investigations se poursuivent. Un an plus tôt, une vive polémique avait éclaté après la révélation par le New York Times d'un échange de SMS entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer Albert Bourla.
Face au refus opposé par les services de la Commission à un journaliste qui demandait à connaître la teneur de ces textos, la médiatrice de l'Union européenne avait émis de vives critiques à l'égard de l'exécutif bruxellois. La justice belge vient de déclarer irrecevables des plaintes visant Ursula von der Leyen pour ses échanges de SMS avec Pfizer, en estimant que le plaignant, le lobbyiste belge Frédéric Baldan, n'avait pas pu prouver le préjudice personnel subi.