Le fil d'Arkébi

 

Sortir du moule

"Freedom" sculpture de Zénos Frudakis

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Pendant ce temps là,

les Shadoks

continuent de pomper

 

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10 février 2025

Il sera bientôt clair qui possède une véritable souveraineté et qui non .

 

 

Les événements actuels et à venir à l’échelle mondiale seront déterminants quant à savoir quels États du monde peuvent revendiquer le statut de pays véritablement souverains, et ceux qui ne peuvent encore pouvoir prétendre à un tel statut. Dans une certaine mesure, cela représente un autre avantage de l’ordre mondial multipolaire contemporain.

 

 

Avec l’arrivée de la nouvelle administration étasunienne de Trump et de sa manière particulière, largement dans un style cowboy, de mener les affaires, y compris internationales, les partisans du monde multipolaire disposent de nombre d’avantages. Car ce sont précisément les actions de nombre d’États qui permettront de déterminer le degré de souveraineté de chaque État en particulier, quelle que soit la région d’appartenance. Il est pour autant évident que Washington exercera une pression maximale sur tous les États pour tenter à les faire éloigner de la Chine et de la Russie.

Le show étasunien a déjà commencé

Si certains pouvaient penser au début que la rhétorique de l’actuel président US Donald Trump et de son administration, y compris en termes de menaces avec l’utilisation de divers moyens de pression, notamment économiques et pas seulement, à l’encontre de plusieurs pays appartenant à diverses régions du monde, correspond plus à des paroles qu’à des actions réelles, désormais il est possible de dire que le régime washingtonien passe précisément aux actes. Et ici, il est plus important que jamais de comprendre que si les États véritablement souverains ne succomberont pas à toutes sortes de chantages, il n’est pas possible d’en dire autant des pays dont la souveraineté est tout simplement toujours absente ou se situe quelque part à mi-chemin.

En ce qui concerne les régimes de la minorité planétaire occidentale, tout se déroulera fort probablement sans surprise. Qu’il s’agisse du Canada, de l’Europe bruxelloise ou de l’Australie, tous devront, d’une manière ou d’une autre, obéir au patron washingtonien. Bien sûr, cela représente leur cuisine interne et qui sera, sinon d’importance nulle, du moins loin d’être prioritaire pour nous. À ce propos, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré la chose suivante : les dirigeants européens appréciaient mentalement davantage l’ancien président US Joe Biden. Trump a des idées différentes sur ce qui est bon et ce qui est mauvais, y compris en matière de politique de genre et sur d’autres questions, a-t-il déclaré. Néanmoins, Poutine est sûr que Trump, avec son caractère et sa persévérance, y rétablira l’ordre assez rapidement et qu’ils (les dirigeants européens) se tiendront tous au pied du maître et remueront affectueusement la queue.

Rien de particulier à pouvoir y ajouter. Mais cela est précisément cette même cuisine domestique occidentale. Quant au monde non-occidental, la majorité mondiale, ici aussi beaucoup de clarté y est apportée actuellement. L’un de ces exemples : le Panama. Un pays que Trump avait déjà mentionné à plusieurs reprises en termes de changement du statut actuel en raison de sa coopération active avec la République populaire de Chine. Ainsi, le secrétaire d’État étasunien Marco Rubio avait averti dimanche dernier le président panaméen José Raul Mulino que Washington «prendrait des mesures nécessaires» si le Panama ne prenait pas immédiatement les actions utiles pour mettre fin à ce que Trump considère comme l’influence et le contrôle de la Chine sur le canal de Panama.

Et vraisemblablement, le Panama s’est avéré être exactement le cas où les menaces étasuniennes ont pu fonctionner. Le président Mulino, après s’être entretenu dans la capitale panaméenne avec le chef de la diplomatie US, a fait comprendre qu’il reconsidérerait les accords impliquant la Chine et les entreprises chinoises, tout en annonçant également une coopération plus poussée avec les États-Unis dans le domaine migratoire, bien qu’en répétant à nouveau que la souveraineté de son pays sur l’un des principaux canaux de navigation au monde n’est pas négociable. Bien qu’en fin de compte, cela est au contraire bien négociable…

Les perspectives à venir

L’exemple du Panama a, dans une certaine mesure, l’avantage, dans le cadre des événements d’aujourd’hui et de demain, de donner la compréhension à tous les partisans de l’ordre mondial multipolaire contemporain sur qui est aujourd’hui capable à défendre ses intérêts nationaux au plus haut niveau, et qui ne peut se le permettre. De toute évidence, le principal perdant dans le dossier panaméen n’est certainement pas la Chine, mais bien le Panama. Qui non seulement aura démontré actuellement son manque de souveraineté réelle, mais qui surtout risque de perdre les opportunités économiques mutuellement avantageuses offertes par la RPC.

Tout comme il est clair que Washington ne sera pas en mesure de pouvoir lui offrir des opportunités comparables. Mais après tout, chacun a le droit de choisir. Quant à la Chine en particulier, elle dispose de suffisamment d’alternatives dans la région latino-américaine. Et aujourd’hui plus que jamais, la justesse de la politique d’action sur le long terme de la République populaire de Chine dans divers domaines devient évidente. Ceci étant dit, il est également possible qu’une réponse sensée et digne de la part de Beijing au chantage des cowboys contre les partenaires de la Chine suive également. Et qui pourrait s’avérer être non moins douloureuse que le récent choc ressenti par nombre d’entreprises étasuniennes avec l’apparition des concurrents chinois les plus sérieux dans le domaine de l’intelligence artificielle. Ayant non seulement causé d’énormes pertes financières aux représentants concernés étasuniens, qui étaient beaucoup trop sûrs de leurs capacités dans ce domaine extrêmement important de notre époque, mais aussi détruisant le mythe quant aux possibilités d’une domination technologique étasunienne dans ce secteur.

Et bien sûr, il sera extrêmement important à surveiller prochainement nombre de pays dans toutes les régions du monde, notamment dans le cadre de la participation au mégaprojet chinois «La Ceinture et la Route». Une chose est claire : en Eurasie, en Afrique et en Amérique latine, il y aura prochainement plus de certitude concernant les pays qui peuvent à juste titre être considérés comme des États indépendants et souverains, en qualité de véritables partisans de notre ordre mondial multipolaire commun, et ceux qui n’y sont pas encore complètement prêts. Cela signifiant que le show des cowboys actuel a résolument ses avantages. Quant aux règlements de compte au sein du petit monde occidental, que des avantages. 

 

Par : Mikhail Gamandiy-Egorov

source : New Eastern Outlook 

via

Il sera bientôt clair qui possède une véritable souveraineté et qui non .
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La racine de nos maux,

des mots pour arracher la racine.

« Le discours de la servitude volontaire » de

Etienne de La Boétie.

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