Gabegie : l’Éducation nationale a perdu 400 millions d’euros avec son logiciel de paie
Idem pour l'armée (130 M€)
et la police (20 M€)...
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Ce n’est pas la première fois que les autorités gaspillent des centaines de millions d’euros pour un vulgaire logiciel. On a eu la même catastrophe pour l’armée – Louvois – avec une facture logicielle de plus de 130 millions d’euros et des pertes colossales en salaires indus. Le dernier scandale en date est le logiciel de la police nationale et sa facture à 20 millions d’euros. Bien entendu, il n’y a jamais de responsables dans ces affaires pourtant très graves. Par conséquent, vous imaginez bien que ces clowns n’ont pas les compétences requises pour gagner quoique ce soit, certainement pas une guerre contre la Russie…
Le programme SIRHEN qui devait gérer la paie des agents de l’Education nationale et que le gouvernement a stoppé en 2018, aura coûté 400 millions d’euros pour ne concerner que 2 % des personnels du ministère, affirme la Cour des comptes dans son rapport annuel publié mardi.
Treize ans de « dérives nombreuses » et « un investissement de 400 millions d’euros qui n’aura servi à rien » : la Cour des comptes revient, dans son rapport annuel publié ce mardi , sur les raisons de l’échec du programme SIRHEN, le système d’information et de gestion des ressources humaines de l’Education nationale, stoppé par le gouvernement à l’été 2018 .
Lancé fin 2006, il devait remplacer tous les systèmes d’information gérant les 1,1 million d’agents du ministère et permettre de gérer leur paie, leur avancement, leur affectation, leur formation et leur évaluation. Il a viré au cauchemar.
« Perte de contrôle »
Il devait au départ être développé en cinq ans, pour un coût de 60 millions d’euros. Pour ce programme « ambitieux », le ministère de l’Education avait, contrairement à ses habitudes, choisi d’externaliser la conception et la réalisation de la totalité du projet. Or, selon la Cour, « l’ampleur des prestations externalisées a privé le ministère d’une maîtrise suffisante de l’outil qu’il construisait », engendrant « une perte de contrôle », y compris pour les missions de maîtrise d’ouvrage les plus classiques.
La « dérive continue des coûts et des délais » va ainsi se poursuivre au fil des années, « malgré la multiplication des audits », raconte la Cour. En 2012, la gouvernance est revue, mais la confiance dans le projet « s’affaiblit », alors que le fameux programme Louvois pour la solde des militaires est abandonné en 2013. « Le choix d’un recours large à des prestataires extérieurs pouvait se concevoir à la condition expresse que le ministère se dote des moyens internes de suivi, soulignent les magistrats. Or, le ministère n’a jamais su constituer une direction de programme pourvue des compétences indispensables. »…
Source : Les Échos
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