Le fil d'Arkébi

 

Sortir du moule

"Freedom" sculpture de Zénos Frudakis

Shadopompe1 1.gif

Pendant ce temps là,

les Shadoks

continuent de pomper

 

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20 mars 2025

Pourquoi avez-vous donné à l'état la gestion de votre GPS? Vous ne doutez plus de rien? Alors continuer à vous laissez guider, manipuler !

Ne regardez pas "le progrès" en termes d'innovation technologique, mais en terme de recul d'humanité.
Vous verrez que vous parviendrez à un constat totalement différent et carrément flippant.
Envoyez chier tous ces psychopathes et redevenez humains.
C'est vital.

Aubontouite

 

 

Penser demande des efforts, le cerveau se fatigue, c’est pourquoi la plupart des humains renoncent à ce qui, aux yeux de Pascal, représente toute la dignité d’un être humain.

Le doute, lui, est une forme particulière de la pensée, il demande de mobiliser des efforts et des ressources encore plus considérables.

En plus d’être énergivore, il place le cerveau dans une situation inconfortable pour la plupart d’entre nous : la conscientisation du « je ne sais pas » ; la prise de conscience de son ignorance.

Hélas, en s’abstenant du doute, on finit par déléguer son esprit critique à autrui : l’autorité.

Ce qui était initialement de la paresse intellectuelle se transforme en soumission intellectuelle.

Les gens ont la doxa pour guide, ils se laissent piloter tels les conducteurs équipés d’un GPS.

En effet, quand on conduit sa voiture, c’est le GPS qui nous dit où il faut tourner, quand il faut s’arrêter, quelle rue prendre ou au contraire quelle rue ne pas prendre, etc. On se laisse diriger et c’est relaxant.

Néanmoins, à force de «déléguer» notre sens de l’orientation, celui-ci diminue petit à petit et finit par s’atrophier.

Ainsi, si au beau milieu du trajet, quelqu’un nous demande notre position, notre premier réflexe est de jeter un coup d’œil sur celui à qui on a délégué notre sens de l’orientation : le GPS.

Cet outil devient le vrai maître à penser à bord.

D’une certaine façon, c’est lui qui conduit.

Eh bien, concernant la soumission intellectuelle, c’est la même chose, on délègue son esprit critique à l’autorité qui nous explique les pensées à avoir et surtout à ne pas avoir. On se laisse guider. Cela nous épargne l’effort de réfléchir. Comme pour le conducteur qui suit son GPS, c’est relaxant et apaisant.

Néanmoins, petit à petit, la paresse intellectuelle augmente et l’esprit critique diminue.

Et le jour arrive où l’on n’a même plus la force intérieure de méditer sur les récits qui parviennent à notre esprit ni de se demander si l’on ne serait pas en état de soumission intellectuelle.

Ce jour-là, on pense par procuration, on est sous tutelle intellectuelle.

On croit que l’on conduit, mais on se fait conduire ; on croit qu’on pense, mais on répète le discours d’un autre.

Quand on nous demande notre avis sur une question, on regarde d’abord du côté du récit dominant et on finit par le répéter sans le savoir. On est conduit tout en croyant conduire, on répète tout en croyant penser.

 

 

 

 

 

Alexis Haupt

Médiavers, médiathéisme et complosophisme 

 

Pourquoi avez-vous donné à l'état la gestion de votre GPS? Vous ne doutez plus de rien? Alors continuer à vous laissez guider, manipuler !
Le titre en Tête

 

                                     
     Vivre La Liberté     

                                     

 

La racine de nos maux,

des mots pour arracher la racine.

« Le discours de la servitude volontaire » de

Etienne de La Boétie.

(Pour lire la suite....)


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