Le fil d'Arkébi

 

Sortir du moule

"Freedom" sculpture de Zénos Frudakis

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Pendant ce temps là,

les Shadoks

continuent de pomper

 

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14 avril 2025

Faits divers sans commentaire: L’actuel anarchiste de la semaine /+/

 

L’anarchie n’est pas morte, elle crame. Cette semaine, des comètes de colère ont traversé les nuits de France et d’ailleurs. Et pendant que les bourgeois planquent leurs Tesla et que les juges récitent leur catéchisme répressif, les révoltés s’organisent, sabotent, taguent, incendient, et résistent. On ne fait ici que relater des faits, sans juger ni applaudir : paix aux vitres brisées et compassion éternelle aux pelleteuses en souffrance 

En France, c’est le printemps des feux de joie. Près de Toulouse, un McDonald a flambé dans la nuit, réduit en cendres en solidarité avec la Palestine. Graulhet, dans le Tarn : les murs ont parlé, couverts de messages rageurs contre le Rassemblement National. À Caen, ce sont de mystérieux  » rats  » qui ont rongé la fibre du port, foutant le bordel dans les flux numériques des pontes du commerce maritime.

Direction les Alpes, où le chantier du TGV Lyon-Turin a pris cher. Engins hors d’usage, convoyeurs sabordés, et un petit “TELT casse-toi” laissé comme carte de visite. Le tout dans un texte qui cause de montagne violée et de projet écocidaire. Pas besoin d’être ingénieur pour piger que les bétonneurs sont pas les bienvenus là-haut.

À l’étranger, c’est pas plus calme. Aux États-Unis, la guerre contre les temples de la bagnole électrique bat son plein : des chargeurs Tesla pétés à Bloomington, une usine vandalisée au Michigan, et une autre concession ravagée à Idaho. Iels ont décidé qu’il n’y aurait pas de quartier pour les marchands de promesses vertes aux batteries pleines de sang. Toujours à Bloomington, un centre de données en construction a vu quatre engins de chantier partir en fumée. A croire que la smart city a pris un coup de chaud.

En Italie, à Massa, quatre anarchistes du journal Bezmotivny risquent de lourdes peines. L’État les accuse d’apologie du terrorisme et d’avoir manqué de respect au président. Comme si un président méritait autre chose que du mépris. Et pendant ce temps-là au Chili, Francisco Solar, enfermé depuis cinq ans dans un régime de punition, vient enfin de sortir de l’isolement. Un souffle d’air pour un camarade qui n’a jamais plié.

Alors oui, pendant que les patrons s’en mettent plein les poches, que les États bétonnent leurs frontières et que les médias bavent sur les élections à venir, la rage elle, continue de s’écrire en lettres de feux. Parce que pour certains tant qu’il y aura des cages, y aura des clés…. 

L'écho des barricades, 13 avril 2025

 

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Les racines de la résistance fleurissent dans les champs palestiniens

En Cisjordanie, les paysan·nes palestinien·nes tiennent bon face à l’occupation coloniale israélienne. À coups de bâches, de semences locales et d’agroécologie, ils défendent leur terre, leur autonomie et leur vie, dans une guerre silencieuse où chaque olive devient un acte de résistance.

Dans cette Cisjordanie que les médias aux ordres osent à peine nommer « occupée », les colons s’étendent comme des moisissures sur les collines. Leur empire de dattiers medjool et de maïs OGM bouffe la terre, l’eau, l’air et les vies. Mais les petites parcelles palestiniennes résistent. Une ruche, quelques oliviers, un potager minuscule : c’est ça, la vraie ligne de front.

La terre ou la mort

Les avions israéliens rasent les campements en balançant des produits toxiques, pendant que les colons ferment les sources, pètent les pompes et braquent quiconque veut arroser ses légumes. Et pendant que l’État coloniale détourne le fleuve Jourdain pour engraisser Tel-Aviv, les palestinien.es voient leurs irrigation se tarir.

Mais les palestinien.es , estent. Leurs toit, sont de bâche. Leurs maisons ont été rasée mille fois. Mais iels restent. Parce que planter ici, c’est résister. L’armée dit que leurs terres sont des « site archéologique » ou des « zones militaires ». Une excuse à la con pour mieux tout raser.

Et les colons, protégés par les soldats ? Ils ne se contentent plus de la matraque. Ils sortent leurs fusils, leurs chiens, et même des sangliers. Oui, oui, des sangliers lâchés pour ruiner les cultures. Une guerre sale, méthodique, planifiée par ceux qui rêvent d’un nettoyage ethnique au ralenti.

Sumud, ou comment tenir debout en pleine tempête

Mais ici, on connaît un mot que l’occupant ne comprend pas : Sumud. La ténacité. Tenir, coûte que coûte. L’Union des Comités de Travail Agricole (UAWC) soutient les petites fermes, pousse à l’agroécologie, aide les paysans à se passer des engrais israéliens et des semences vendues par l’agrobusiness. L’objectif ? Reprendre la main sur sa terre, sa bouffe, sa vie. Construire la souveraineté alimentaire et foutre dehors le joug colonial.

Alors que les USAID veulent transformer la Palestine en serre à fraises pour les marchés européens, l’UAWC plante du local, du durable, du subversif. Avec une banque de semences, des cultures sans chimie, une économie qui tourne pour les gens, pas pour les colons.

Pendant que le monde regarde ailleurs, que les gouvernements se torchent avec le droit international, des femmes et des hommes plantent, arrosent, et défendent leur bout de terre. Pas pour l’or, pas pour la gloire, mais pour pouvoir vivre libres.

Par Le Père Peinard, 12 avril 2025

Faits divers sans commentaire: L’actuel anarchiste de la semaine  /+/
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La racine de nos maux,

des mots pour arracher la racine.

« Le discours de la servitude volontaire » de

Etienne de La Boétie.

(Pour lire la suite....)


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