Plus de 500 tribus dîtes "gauloises" composaient alors le pays, avec une certaine unité religieuse, mais des différences de coutumes parfois même de langue ! 

⁉️ D'ailleurs d'où vient le terme "gaulois" ? 

Ce serait un mot celte qui signifierait "le fort", "le courageux" repris par César pour considérer de manière uniforme les peuples qui vivaient entre le Rhin, les Pyrénées et l'Atlantique.

Ce qui m'intéresse davantage dans cette carte, c'est l'héritage des noms ! Nombre de nos villes sont issues des héritages celtes : Paris doit son nom à l'ancienne tribus des Parisii, le Mans aux Cénomans, Rennes aux Redenes, Poitiers aux pictons.

Etonnant lorsque l'on pense que Rome lors de sa conquête a renommé l'intégralité des villes de l'ancienne Gaule !

,➡️ Le géographe Armand Grabois défend la belle idée que la colonisation franque (venue de germanie) fit tomber le vernis romain. Loin d'être entièrement romanisées, les populations gauloises retrouvèrent en partie leurs racines et leurs coutumes.

Cela a été renforcé par la philosophie franque respectant, au préalable, les mœurs des espaces conquis avant d'imposer la chrétienté à l'ensemble du territoire.

C'est ainsi que les habitants renommèrent certaines villes.

Fini Lutèce, vive Paris 
Fini Vidunum, vive le Mans 

D'autres choisirent de garder les noms issus de la paix romaine, ou issus des anciennes colonisations grecques : Marseille, Lyon, Arles, Narbonne...

Au fond très peu de nom de villes ont une dénomination issue de la langue originelle des francs si ce n'est quelques villes à l'Est de la France. Pensons à Strasbourg par exemple.

🏹 Plus tard dans l'histoire, la conquête arabe changea également le nom de certains lieux dont nous sommes maintenant les héritiers : le massif des maures dans le Var ou la localité de Ramatuelle.

Cette rapide perspective historique, loin d'être exhaustive, rappelle un élément fondamental : de tout temps, la France s'est construite par l'hybridité et par des influences extrêmement plurielles : celtes, grecques, romaines, germaniques, vikings, arabes, africaines...

Il est quand même bon de se le rappeler à l'heure où des murs se dressent entre les mondes et les communautés autour d'identités figées, au péril de nier la complexe et diverse histoire de chaque lieu et de chaque héritage.

Repeuplons notre histoire, c'est l'une des clés pour apprendre de nouveau à considérer l'autre !