Le fil d'Arkébi

 

Sortir du moule

"Freedom" sculpture de Zénos Frudakis

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Pendant ce temps là,

les Shadoks

continuent de pomper

 

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22 avril 2025

Une antenne relais démontée, des éleveurs soulagés /+/

 

Après la victoire judiciaire de Dominique Vauprès (article plus bas) face à RTE (Réseau de Transport d'Electricité), la famille Brault, éleveurs de volailles et de Limousines obtient enfin le démontage d’une antenne relais à proximité de son exploitation. 

Isabelle Brault, ancienne vice-présidente de l’Anast (1), a enfin de quoi être satisfaite. Le 20 mars dernier, sur la commune de Noyen-sur-Sarthe (Sarthe), des techniciens sont intervenus sur l’antenne relais installée sur le château d’eau, à seulement 200 mètres de ses hangars, de sa maison et de son premier poulailler. Le syndicat des eaux n’ayant pas renouvelé le bail avec l’opérateur, l’antenne sera déplacée 800 mètres plus loin, sur un pylône en cours de construction.

Isabelle et son mari Didier exploitent, depuis 1990, une ferme biologique de 160 hectares où ils élèvent des poulets de chair Label Rouge ainsi que des vaches Limousines. Leur expertise d’éleveurs leur a valu d’être référencés comme « ferme de référence » par la chambre d’agriculture des Pays de la Loire.

Mais depuis l’installation de l’antenne relais il y a une quinzaine d’années, leur vie a basculé. La santé de la famille s’est progressivement détériorée : migraines, insomnies, acouphènes, états dépressifs… Ils ont été diagnostiqués électrosensibles, au point qu’Isabelle, la mort dans l’âme, a dû éloigner ses enfants du domicile pour préserver leur bien-être. Didier, quant à lui, est actuellement suivi par le docteur Tripoli au CHU de Nantes.

Fertilité inexpliquée

Les répercussions ne se sont pas limitées aux humains : leur cheptel a lui aussi souffert. Des anomalies ont été observées chez les bovins et les poulets. Les vaches ont connu une hausse des problèmes d’infertilité, avec un développement ovarien anormal, tandis que les lots de poulets sont devenus de plus en plus hétérogènes. Si les vétérinaires ont constaté ces troubles, ils n’ont pas pu en identifier la cause exacte. En revanche, des experts en géobiologie et le Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants (Criirem) ont suggéré un stress lié à l’antenne relais. La seule amélioration notable a été observée après l’éloignement des animaux de l’exploitation.

Même si le lien de causalité reste difficile à établir scientifiquement, les conséquences économiques sont désastreuses : le couple a dû racheter un troupeau de douze vaches pour 30 000 €, et les performances de l’atelier volailles sont devenues irrégulières, parfois catastrophiques.

Le démontage de l’antenne constitue une première victoire pour Isabelle et Didier. Mais après tant d’années, ce combat laisse des traces.

Erwan Le Duc

(1) Animaux sous tension

Source : 

 

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Un éleveur laitier gagne contre RTE

Dominique Vauprès a définitivement gagné son combat judiciaire contre RTE. 

L’éleveur laitier normand, pointant la responsabilité d’une ligne Très Haute Tension dans les désordres sanitaires de son cheptel, avait engagé une procédure judiciaire contre RTE. Après plus de dix ans de combat et un procès perdu, il a obtenu la reconnaissance d’un long préjudice caractérisé par la suspension à plusieurs reprises de la collecte de son lait et la présence répétée de mammites. Ainsi, le dernier acte du combat est intervenu le 13 mars 2025 : la cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par RTE contre l’arrêt rendu par la cour d’appel de Caen (17 octobre 2023).  « L’absence de preuve scientifique ne fait pas obstacle à l’existence de présomptions précises, fiables et concordantes », précisait la Cour d’appel de Caen en 2023. Etablissant ainsi une présomption de lien entre l’ouvrage électrique et les troubles en élevage. La décision de la cour de cassation clôt le litige et confirme la causalité entre la ligne et les préjudices subis. Le 19 mars, RTE a  finalement retiré son second pourvoi en cassation, portant sur le montant de l’indemnité (444 417 €). Ce montant prenait en compte la perte de la production laitière, la perte de la qualité du lait et le surcoût vétérinaire consacré aux soins des vaches.

« C’est FINI !!! », s’est exclamé Dominique Vauprès dans un message adressé à ses amis et soutiens.

« J’espère que cette issue pourra servir à d’autres éleveurs. Je ne m’arrêterai pas là, et on continuera à se battre ensemble. » L’éleveur normand a adressé « une pensée émue à Serge Provost. » Cet éleveur laitier de la Manche, pionnier dans la lutte contre les pollutions électriques en élevage, avait convaincu Dominique Vauprès d’engager des poursuites judiciaires.

La rédaction
 
Source : 
Une antenne relais démontée, des éleveurs soulagés  /+/
Le titre en Tête

 

                                     
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La racine de nos maux,

des mots pour arracher la racine.

« Le discours de la servitude volontaire » de

Etienne de La Boétie.

(Pour lire la suite....)


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