- Les compléménts alimentaires et les nouvelles lois qui entre en vigueur aujourd'hui -
Pour les fabricants de compléments alimentaires, la fin du monde, c'est le 14 décembre !
À cette date entreront effectivement en vigueur en France les nouvelles règles européennes sur les allégations santé. Des règles qui mettent en danger l'existence même du marché des compléments alimentaires et font planer un nuage encore plus sombre sur les laboratoires, souvent petits, qui se sont tournés vers les substances naturelles.
Les compléments alimentaires, la médecine douce, et toutes les solutions alternatives aux poisons officiels imposés par BigPharma, le lobby des laboratoires, vont être muselés
Concrètement, cela signifie que l'ensemble des producteurs de compléments alimentaires vont être obligés de mettre à la poubelle leurs catalogues, leurs étiquettes, leurs actions de communication... car désormais, ils ne peuvent plus rien dire sur leurs produits !
Par exemple, il est interdit de dire que l'infusion de thym est un anti-viral et un anti-microbien puissant. Impossible de faire mention de l'huile de bourrache dans le traitement des symptômes de la ménopause. Surtout ne pas écrire que les probiotiques sont essentiels au système immunitaire...
Certains fabricants de produits naturels sont paniqués. Tant d'allégations sont interdites qu'il leur faut inventer une nouvelle langue. On dira "souplesse" plutôt que "douleurs articulaires" ; "problème masculin" plutôt que "prostate" ; "affronter l'hiver" plutôt que "soigner la grippe"...
Alexandre Imbert.
Extraits de la newsletter du jeudi de Alternative santé
Allégation santé ou bénéfice produit
Le jus de prune facilite le transit intestinal, la taurine lutte contre la fatigue, la vitamine A ralentit la chute des cheveux… Toutes ces promesses sont appelées allégations santé. Elles sont présentes sur les emballages des produits en guise de promesse pour inciter à l’achat. Dorénavant, ces déclarations vont devoir être vérifiées scientifiquement pour distinguer le vrai du faux.
La notion d’allégations santé a pour but d’éveiller à d’éventuels effets indésirables de certains aliments ou de préciser que celui-ci est bénéfique pour le corps et permet de réduire les risques d’une certaine maladie.
Apparues sur les produits en décembre 2006, un réexamen de ces promesses a été effectué par l’EFSA et va engendrer des changements qui entreront en vigueur le 14 décembre prochain dans l’ensemble des 27 pays membres de l’Union Européenne.
Une réforme Européenne
Les allégations santé sont encadrées au niveau européen. Une mise à jour majeure va intervenir dans le monde de l’agroalimentaire : celles qui ne seront pas prouvées scientifiquement vont devoir disparaitre des emballages.
Les nouvelles règles (règlement 432/2012 de la commission du 16 mai 2012) sont l’achèvement d’un travail de plusieurs années. Ces règles autorisent uniquement les allégations santé prouvées scientifiquement. Au total, 222 allégations vont être autorisées.
À titre d’exemple, voici quelques allégations qui ont été validées
(sous réserve de conditions strictes d’utilisation) :
Les allégations en attente
Pour les autres allégations qui ne figurent pas dans la liste, elles ont été intégrées dans le Registre Communautaire avec les raisons de leur rejet :
● 1600 allégations santé non autorisées qui devront être retirées au plus tard le 14 décembre 2012,
● 2233 allégations mises en attente et qui peuvent continuer à être utilisées dans les mêmes conditions qu’avant, tout pendant que les preuves de leur conformité avec le règlement peuvent être fournies :
- 2078 se référant à des plantes,
- 64 soumises à une nouvelle réfl exion par la Commission et les Etats membres,
- 91 soumises à une nouvelle évaluation car les dossiers de demande d’allégations étaient incomplets : soit sur les micro-organismes que l’EFSA considère insuffi samment caractérisées pour procéder à l’évaluation des preuves; soit sur lesquelles l’EFSA a conclu que les preuves fournies étaient insuffi santes pour établir la relation de cause à effet.
Pour ces allégations en attente, autres que les plantes, elles seront discutées à la fin de cette année.
Les allégations santé qui ne figurent pas dans les listes des allégations autorisées ou en attente sont considérées comme non autorisées. Leur utilisation devient illégale à partir du 14 décembre 2012 et elles devront être retirées du marché à cette date.
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