"Les résultats de la France restent tout à fait favorables." Lors de la présentation des statistiques françaises issue du Panorama de la santé: Europe 2016, mardi 22 novembre, Francesca Colombo, chef de la division santé, a évoqué des "points sur lesquels la France pourrait s'améliorer". Mais elle a également souligné que le pays enregistre des performances honorables dans plusieurs domaines.
Troisième espérance de vie d'Europe
La France a la troisième plus longue espérance de vie d'Europe à la naissance: 82,8 ans et demi. Elle est seulement devancée par l'Italie et (83,2 ans) et l'Espagne (83 ans). Et l'espérance de vie en bonne santé à la naissance mesurée à 64 ans environ pour les femmes et les hommes, place la France au-dessus de la moyenne européenne (autour de 60 ans).
Egalement avec une douzaine d'années de vie en bonne santé en moyenne après 65 ans, la France se situe largement au-dessus de la moyenne européenne (9 ans).
Ces scores s'expliquent "par un taux de mortalité dû aux maladies particulièrement bas", note Francesca Colombo. Le taux de mortalité français, toutes causes de décès confondues, est le deuxième plus bas d'Europe derrière celui de l'Espagne.
De bonnes performances dans le cancer et les maladies cardiaques
L'Hexagone enregistre de bonnes performances avec le 7e taux de mortalité pour le cancer parmi les 28 pays européens. Si le nombre de cancers enregistrés est le 2e plus fort d'Europe (derrière le Danemark), la France se rattrape par ses performances médicales dans le domaine.
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Egalement, la France se fait remarquer pour son faible taux de mortalité pour les AVC et les maladies du cœur. Une performance que l'on retrouve pour les maladies pulmonaires obstructives chroniques.
A noter également que l'Hexagone jouit du plus bas taux de prévalence d'hépatite B (0,1 pour 100.000 habitants) d'Europe.
Un taux d'obésité bas
Autre élément de fierté pour l'Hexagone, selon Francesca Colombo: le faible nombre d'obèses parmi les adolescents de 15 ans, bien qu'ils pratiquent une activité physique peu régulière par rapport à la moyenne européenne. Le taux d'obésité chez les jeunes de 15 ans est le troisième plus bas d'Europe à 14%. Pour les adultes, il atteint 15% et se situe également en dessous de la moyenne européenne.
Le taux d'obésité a fortement augmenté dans les décennies 80-90 (6,1% chez les adultes Français de lus de 18 ans en 1980), mais les données récentes soulignent un ralentissement de la progression du nombre de personnes en surpoids, rappelle l'Inserm.
Les patients les mieux couverts d'Europe
Avec 7% de dépenses de sa poche, le Français est celui qui a le moins de restes à charge (dépenses de santé non couvertes par l'Assurance maladie et les mutuelles) parmi les 28 pays européens étudiés par l'OCDE. Au Royaume-Uni, ces restes à charge grimpent à 15%, en Allemagne ils sont de 13%. Ils atteignent un pic à 50% à Chypre.