Le fil d'Arkébi

 

Sortir du moule

"Freedom" sculpture de Zénos Frudakis

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Pendant ce temps là,

les Shadoks

continuent de pomper

 

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18 novembre 2024

L’électricité gratuite devient trop chère, et les voleurs en profitent +

 

L’un des effets de bord de la guerre en Ukraine aura été un certain chaos électrique sur le sol européen. Afin de compenser la réduction des capacités d’importation de gaz méthane russe, les installations solaires et éoliennes ont été multipliées au point de générer plus d’électricité que les combustibles fossiles. Cette augmentation ne reste pas sans effet.

La bourse de l'électricité chahutée

Sur les marchés, le prix de l’électricité varie toutes les 15 minutes selon l’offre et la demande. Avec l’arrivée massive d’énergie solaire, notamment entre 10h et 16h, l’offre dépasse souvent la demande durant les heures de beau temps, d’autant que les centrales nucléaires ne peuvent pas faire varier leur production.

Sans possibilité de stocker cette électricité, il devient nécessaire de s’en débarrasser pour ne pas mettre hors service les réseaux. Ainsi, des industries et des acheteurs occasionnels sont payés pour détruire ce surplus, d’où l’instauration de prix négatifs. Ces pertes financières révèlent les manques du secteur, et sa peine à s’adapter.

 

Explosion de l'électricité et de l'éolien

Avant le covid, cet effet, inquiétant mais maîtrisable, cumulait les 700 heures par année à travers toute l'Europe (décompte fait par pays). Depuis, le système s’est emballé et déraille tant au niveau technique que financier.

En cinq ans, la capacité des parcs solaires européens a plus que doublé, passant de 120 GW à 300 GW. De son côté, la capacité éolienne est passée de 190 GW à 280 GW. Corollaire de cette hausse, les tarifs négatifs ont explosé. Ils concernaient 6400 heures pour toute l’année 2023, on en est à plus de 7800 pour les huit premiers mois de 2024.

Ce mécanisme s’observe essentiellement hors des mois froids car, durant l’hiver, la production est engloutie par les systèmes de chauffage et la consommation industrielle.

 

Les tarifs négatifs s'accumulent

Le pays le plus touché par ce phénomène est la Finlande, qui dénombre plus de 500 heures cette année. Avec ses centrales nucléaires, Helsinki peine à ajuster sa production. La perspective est d’autant plus maussade que les coûts de construction de sa dernière centrale EPR avaient explosé.

L’Allemagne est également dans le rouge avec 375 heures, tout comme la France avec plus de 300 heures. A contrario, c’est l’Italie, et ses centrales à gaz méthane plus souples, qui s’en sort le mieux avec pratiquement aucune heure à prix zéro.

 

Les financiers dans l'incertitude par des prix incertains

Cette difficulté d’adaptation inquiète et éloigne les financiers qui recherchent des rendements élevés sur le long terme. Le retrait de BP ou de Shell dans des projets éoliens importants ne trompe pas.

Aujourd’hui, estimer le prix de l’électricité dans cinq ou dix ans est devenu un acte divinatoire. Sera-t-elle gratuite ou nettement plus chère? La question reste ouverte.

Tant que la situation ne se stabilise pas, il est périlleux de se lancer dans la réalisation de nouvelles unités de production onéreuses telles que des réacteurs nucléaires, des centrales à gaz ou des fermes d’éoliennes. Pire, toute capacité supplémentaire ne fera qu’alimenter cette spirale infernale. Il ne faut pas produire plus, mais mieux.

 

Des solutions car quand c'est gratuit...

Les solutions lorgnent vers des éléments de stockage ou de déversage comme la production d’hydrogène.

Mais ces options sont financièrement douloureuses et nécessitent des subventions qui entrent en choc frontal avec les restrictions budgétaires des Etats.

De plus, parent pauvre du système, le transport de l’électricité via des lignes à haute tension a été négligé. Les innovations et la remise à niveau de ces autoroutes énergétiques peinent à se matérialiser et, dans de nombreux pays, le réseau ne tient que par miracle. La Chine, devenue le plus grand investisseur du réseau au Portugal, en est le symbole. Or laisser dans les mains de Pékin un réseau aussi stratégique relève de l’audace.

Le secteur a besoin de faire sa transition, mais plus il attend, plus la situation devient intenable, et chaque panneau solaire installé supplémentaire enfonce le clou. Si aujourd’hui la boule de cristal sert de guide pour les investissements à travers l’Europe et en Suisse, les gestionnaires d’électricité commencent à conjuguer à tous les temps: quand c’est gratuit, c’est trop cher.

Article publié dans le journal Le Temps

Lu ici:

 

 

Les voleurs en profitent !

 

Électricité : « Des centaines de millions d’euros ont été volés aux usagers » par des fournisseurs alternatifs, affirme Fabien Gay

La société Ohm Énergie doit s’acquitter de 6 millions d’euros en réparation de pratiques frauduleuses aux détriments de ses clients. Cette décision, annoncée par la Commission de régulation de l’énergie ce lundi 11 juillet, réjouit le sénateur et directeur de l’Humanité Fabien Gay qui avait dénoncé ces abus il y a déjà deux ans.

Pour la première fois, un fournisseur d’électricité alternatif à l’opérateur historique EDF vient d’être épinglé pour une pratique frauduleuse. Ce lundi 11 juillet, le comité de règlement des différends et sanctions (CoRDiS) de la Commission de régulation de l’énergie a décidé de « sanctionner la société Ohm Énergie à hauteur de 6 millions d’euros pour avoir commis un abus du droit d’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) au cours des années 2021 et 2022 ».

En clair : d’avoir récupéré de l’électricité nucléaire moins chère que celle proposée sur les marchés, qu’EDF est obligée par l’État de proposer à ses concurrents (le mécanisme de l’Arenh), puis d’avoir revendu une partie de ce courant, non pas à ses clients pour faire baisser leurs factures, mais sur le marché de gros, empochant ainsi une belle plus-value.

Le sénateur communiste et directeur de l’Humanité Fabien Gay avait dénoncé ces façons de faire dès 2022. Le co-rapporteur de la mission d’information sénatoriale consacrée aux « Conditions d’utilisation de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique » se réjouit de cette décision, mais appelle à mettre fin à ce « mécanisme pourri » de l’Arenh.

Quelle est la portée de cette décision ?

Fabien Gay

sénateur communiste et directeur de l’Humanité

C’est la première fois que le CoRDiS prend une sanction contre un abus d’Arenh. Jamais ce tribunal arbitral n’avait pris une telle décision, avec un tel montant de six millions d’euros. J’avais interpelé dès début 2022 la ministre de la transition énergétique de l’époque, Agnès Pannier-Runacher, ainsi que la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Emmanuelle Wargon.

C’est à peine si les services du ministère m’avaient traité de menteur. J’avais réitéré mon alerte en septembre 2022. Au même moment, l’association CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) avait saisi la CRE. Il a fallu attendre deux ans pour avoir une décision. C’est long ! Mais pour la première fois, un abus est reconnu. Et trois autres enquêtes sont en cours, qui visent d’autres fournisseurs.

Ce montant de 6 millions d’euros est-il à la hauteur de la fraude ?

Non, ce n’est pas à la hauteur de la fraude massive qui a été pratiquée par les fournisseurs alternatifs durant cette période d’envolée des tarifs. Pour les usagers, les factures ont augmenté de 36 %. Pour faire face à la flambée des cours, le gouvernement a obligé EDF à mettre à disposition encore plus d’électricité Arenh à disposition de ses concurrents, afin que ceux-ci appliquent le bouclier tarifaire. Mais une partie de cette électricité a été revendue sur les marchés. Des centaines de millions d’euros ont été volés aux usagers.

Dans le cas d’Ohm énergie, le CoRDiS a rendu son arbitrage : 6 millions d’euros, alors qu’il était un temps question de 20 millions d’euros. Mais il ne faut pas oublier les autres pénalités déjà infligées par la CRE pour 2022 : 1,6 milliard d’euros à l’encontre de 58 fournisseurs alternatifs, au titre du CP1 (quand le fournisseur a disposé de plus d’Arenh que son droit théorique, NDLR), ainsi que 21,9 millions à l’encontre de quatre fournisseurs, au titre du CP2 (régularisant les demandes excessives d’Arenh sans rapport avec les besoins réels des fournisseurs, NDLR)

Cette amende de 6 millions indique-t-elle que ces fraudes sont derrière nous ?

Les manipulations les plus importantes ont eu lieu en 2022, quand les marchés de gros étaient au plus haut. Actuellement, les cours sont bien plus bas. J’ai même pu constater des prix négatifs à certaines heures ces dernières semaines. L’électricité achetée au prix de l’Arenh n’est plus intéressante pour les fournisseurs alternatifs, car ceux-ci s’approvisionnent à des prix de marché plus bas. Les fraudes n’ont donc plus lieu d’être.

Mais malgré les contrôles plus stricts mis en place par la CRE, celles-ci repartiront de plus belle dès que les cours flamberont à nouveau. Il faut remettre à plat ce système pourri. En attendant, je préconise que les amendes infligées aux opérateurs servent à abonder un fonds destiné aux usagers qui souffrent de précarité énergétique. Les 6 millions d’euros acquittés par Ohm énergie vont aller dans les caisses de l’État. C’est aux usagers, principales victimes de la fraude, que cet argent doit revenir.

Lu ici:

Liens vers les deux articles :

 

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Le pacte vert européen

Aujourd’hui je vais présenter la doctrine qui structure la pensée de la “révolution verte”: la transition énergétique en Europe. Il s’agit bien d’une doctrine, puisqu’elle est une réflexion à but politique pour structurer, organiser et contrôler l’intégralité de la vie socio-économique et industrielle des pays membres de l’UE. Tout comme le communisme, le nazisme et le fascisme avaient été instaurés « religions d’états », l’écologisme politique est en train de le devenir en Europe via le pacte vert pour l’Europe.

François Nuke

Le but de cet article n’est pas de commenter l’ensemble du pacte vert européen. Ce chapitre n’a pour vocation que d’interpeller le lecteur sur quelques points portés à son attention. J’invite donc le lecteur, les médias, les financiers de tout bord, les capitaines d’industries à lire ce pacte vert, ils y trouveront un ensemble d’informations bien utiles à la compréhension des transformations actuelles survenant en Europe.

..../....

Le lecteur doit bien comprendre que si la France semble sans plan, sans avenir, cela est uniquement dû au fait que les détenteurs du plan sont en action depuis Bruxelles et que les sbires de Paris n’en sont que les exécutants. Les plans existent, et ils sont mis en application. Une des raisons pour laquelle les citoyens ne comprennent plus ce qui arrive (et notamment en matière d’énergie) c’est que les plans sont présentés mais leur but véritable est caché. Je partage ici le discours fait en 1992 par Philippe Seguin à l’assemblée nationale. Il y est dit à propos de Bruxelles et de la politique des Euro- Régions:

C’est la manifestation d’un dessein régionaliste qui ne prend même plus la peine de se déguiser, mais dont comme toujours on dissimule les véritables ambitions. »

 

 

 

 

Le titre en Tête

 

                                     
     Vivre La Liberté     

                                     

 

La racine de nos maux,

des mots pour arracher la racine.

« Le discours de la servitude volontaire » de

Etienne de La Boétie.

(Pour lire la suite....)


 

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