Des lieux comme le Prieuré Saint-Pierre-ès-Liens (La Chapelle-Basse-Mer) ou le Puy du Fou luttent contre l’amnésie. « La liberté exige de regarder l’histoire en face », conclut Reynald Secher. Alors que les démocraties vacillent face aux nouveaux autoritarismes, le génocide vendéen rappelle une vérité glaçante : le totalitarisme naît toujours au nom du « progrès ».
Un État totalitaire n’a qu’un parti unique, n’admettant aucune opposition organisée, exerçant une mainmise sur la totalité des activités de la société. La définition de la République par Reynald Secher ne tient pas compte des divisions entre Girondins et Montagnards au sein de la Convention. Hérault de Séchelles, détesté par Robespierre a été accusé par Saint-Just de trahir la révolution au profit de l’Autriche. Il a tenté de passer pour un bon révolutionnaire en encourageant les noyades de Carrier à Nantes.
De nombreux conventionnels ont dénoncé des mesures qu’ils avaient eux-mêmes approuvées. Le 8 février 1794, Carrier est convoqué par Robespierre et le Comité de Salut public à Paris pour répondre de ses actes commis en Vendée. Maximilien Robespierre représentait un danger pour les potentats locaux qu’étaient les Fouché (massacres de Lyon), Tallien (massacres de septembre), Carrier (massacres de Vendée). Ils assassineront Robespierre le 27 Thermidor an II.
Pour une analyse historique, voir Thermidor et la fin de la Montagne (juin 1794-mai 1795).